Systèmes durables d’enregistrement des faits d’état civil et de statistiques vitales en Afrique

Johannesburg, Afrique du Sud, 28 novembre 2015


Réunion parallèle à la 7e Conférence africaine sur le population


Organisé par le Comité scientifique de l'UIESP sur les innovations pour renforcer les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques

  • Président : Patrick Gerland (Division de la population, Nations Unies)
  • Membres: Carla AbouZahr (CAZ Consulting); Maria-Isabel Cobos (Division de la statistique, Nations Unies); Mark Landry (Bureau régional de l'OMS pour le Pacifique occidental); Bruno Masquelier (Université catholique de Louvain); Gloria Mathenge (Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique - UNECA); Neo Lepang (Ministry of Labour and Home Affairs, Botswana); Chalapati Rao (Australian National University); Anneke Schmider (OMS); Romesh Silva (Nations Unies).

 

La déclaration en temps opportun des événements démographiques et leur enregistrement exhaustif par les autorités civiles restent encore insuffisantes dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Globalement, on estime que moins de 50 % des décès sont rapportés aux autorités à l'échelle nationale, à quelques exceptions près (par exemple l'Afrique du Sud). Seulement 44 % des enfants de moins de cinq ans ont eu leur naissance enregistrée en Afrique subsaharienne. [Voir : UNICEF (2013), Every Child's Birth Right: Inequities and trends in birth registration] 

 

Au cours des dernières années, il y a eu un élan croissant en faveur du renforcement de l'état civil et des statistiques vitales. L'importance de disposer de données sur les faits d'état civil qui soient de haute qualité, publiées en temps opportun, et suffisamment désagrégées, fait intégralement partie du nouvel Agenda 2030 pour un développement durable. L'état civil fournit un moyen non seulement de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté ou reste invisible, mais permet aussi de garantir à tous la reconnaissance d'une identité juridique, et de faciliter l'accès aux droits fondamentaux tels que l'éducation, la protection sociale et des avantages sociaux.

 

Dans ce contexte, le comité scientifique de l'UIESP sur les innovations pour renforcer les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques a décidé de consacrer son premier séminaire aux leçons apprises d’expériences récentes ou plus anciennes à propos des systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil en Afrique sub-saharienne. Le séminaire a porté sur les efforts en cours pour renforcer les systèmes nationaux, les évaluations récentes de l’exhaustivité de l'enregistrement des naissances et des décès aux niveaux national et infranational,  les approches innovantes permettant d’améliorer l'enregistrement des faits d'état civil, ou encore la qualité des statistiques de décès par cause. 

 

Environ 60 propositions ont été reçues par les organisateurs suite à un appel à communication distribué largement (membres de l'UIESP, CEA, points focaux du FNUAP et l'UNICEF sur l’état civil, et institutions partenaires impliquées avec l’état civil à travers le monde). Seize communications ont été sélectionnées par les organisateurs avec deux présentations invitées de la CEA et de l'UNICEF sur la situation et les activités régionales liées à l'enregistrement des faits d'état-civil et à leurs statistiques en Afrique sub-saharienne. 

 

 

Le séminaire a eu lieu à Johannesburg (Afrique du Sud) le 28 novembre 2015, sous forme de réunion parallèle à la 7ème Conférence de la population africaine. Les organisateurs du séminaire étaient Dr Patrick Gerland, président du comité de l'UIESP sur l'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques, et le Professeur Bruno Masquelier de l'Université catholique de Louvain. Vingt-huit chercheurs de dix-huit pays ont participé au séminaire en tant que conférenciers, intervenants, invités spéciaux et membres du comité. Seuls trois participants n’ont pu assister au séminaire en raison de problèmes de visa, ou conflit de calendrier. La grande majorité des participants étaient des démographes travaillant dans des institutions universitaires ou de recherche. Parmi les participants figuraient également des représentants des ministères de l'Intérieur chargés de l'état civil, des bureaux régionaux de statistique et d’organisations internationales impliquées dans les statistiques démographiques. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'objectif principal du séminaire était de réunir des chercheurs et des praticiens impliqués dans les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et des travaux d'analyse utilisant les statistiques démographiques de l'Afrique subsaharienne. Les participants ont examiné leurs expériences nationales respectives, et ont offert des évaluations complètes et à jour des progrès réalisés, de la qualité des données et de leur couverture, et indiqué comment les innovations en matière de TIC peuvent aider à améliorer l'enregistrement et la production de statistiques vitales.

 

 

Le programme du séminaire a été organisé autour de 6 sessions thématiques :

  • État actuel des systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques en Afrique sub-saharienne
  • Sources inexploitées de données de l'état civil au niveau local 
  • Études sur l’état du système d'enregistrement des faits d'état-civil et de leurs statistiques dans divers pays
  • Évaluation de la couverture de l'enregistrement des faits d'état-civil
  • Innovations dans le suivi et l'enregistrement des événements vitaux 
  • Amélioration des statistiques sur la mortalité et les causes décès à l’aide des données d’état civil

 

 










Voici quelques faits saillants sur le statut des systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et de leurs statistiques en Afrique sub-saharienne :


  • Dans les 5 à 10 dernières années, un nombre croissant de pays d'Afrique subsaharienne ont réalisé des améliorations rapides dans leurs systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil impliquant à la fois le système d'enregistrement lui-même, mais aussi les aspects législatifs, les TIC, l'expansion des centres d'enregistrement locaux, la participation communautaire et une utilisation croissante de la technologie mobile dans les régions éloignées - en particulier pour l'enregistrement des naissances. 
  • L'expérience des pays comme l'Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie, mais aussi l'Ouganda, le Mozambique, le Kenya, etc., montre la remarquable capacité à intensifier l’enregistrement des faits d'état civil à la fois au niveau local et national, même parmi les pays à faible revenu ces dernières années.
  • La capacité nationale à produire des statistiques vitales en temps opportun offre de plus en plus de potentiels non seulement au niveau national, mais aussi pour l'évaluation et l'utilisation des statistiques d'état civil au niveau infranational pour le suivi des programmes de santé, par exemple, dans le cas des zones ayant déjà atteint une plus grande exhaustivité de l'enregistrement des faits d'état civil. 
  • L'utilisation des TIC et de la technologie mobile, en particulier lorsqu'elle est adaptée aux contextes locaux, a été utilisé par un nombre croissant de pays pour intensifier leurs efforts pour améliorer l'enregistrement des faits d'état civil (par exemple, le Botswana, l'Ouganda, le Mozambique).

 

 

Pour en savoir plus sur les présentations, le contenu des communications, les succès, les défis, les opportunités et les potentialités pour la recherche et les travaux d'analyse sur l'enregistrement et les statistiques vitales, un rapport complet sera téléchargé sur le site internet de l’UIESP à la fin de Janvier 2016.

 

Lire : 

 

Plan de publication : Une sélection d'articles sera soumis pour publication dans une collection spéciale dans une revue à comité de lecture.

 

Financement : Le soutien financier pour ce séminaire a été fourni par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).