VIIIe Congrès de l’Association latino-américaine de population

Puebla, Mexique, 23-26 octobre 2018

  

L'Association latino-américaine de population (ALAP : Asociación Latinoamericana de Población) a tenu son VIIIe congrès du 23 au 26 octobre sur le campus verdoyant de l'Universidad Iberoamericana à Puebla, au Mexique. Cette conférence, qui se tient tous les deux ans, avait cette année pour thème « Population et développement durable : politiques publiques et progrès dans les estimations sociodémographiques ». La conférence a attiré 600 participants venus de la région et d’autres parties du monde, en particulier des universitaires et des chercheurs en démographie et disciplines connexes, des étudiants et personnes travaillant pour l'UNFPA ou diverses ONG. La conférence a été un franc succès, en grande partie grâce aux efforts du Comité scientifique et du Conseil consultatif, sous la direction de la présidente de l'ALAP, Verónica Montes de Oca de l'UNAM (Université nationale autonome du Mexique). L’UIESP était bien représentée à cette conférence où elle a organisé une séance semi-plénière avec un panel d’invités, participé à plusieurs autres séances et tenu un stand. 

 

 

Cérémonie d'ouverture : Verónica Montes de Oca (présidente d'ALAP), deuxième en partant de la gauche.

 

Après deux journées consacrées à des réunions parallèles, la conférence s’est ouverte le mardi 23 octobre avec les discours d’ouverture de Massimo Livi-Bacci et de José Miguel Guzman, respectivement ancien président de l'UIESP (1985-89) et Lauréat 2017 de l’UIESP. Les deux orateurs ont abordé la question du développement durable, et en particulier de la nécessité d’éviter de porter irrémédiablement atteinte à l’environnement naturel. Ils ont tous deux évoqué une série d’articles récents sur le sujet écrits par d’éminents démographes dans N-IUSSP : David Lam (juillet 2017), Richard Grossman (novembre 2017) et George Martine (février 2018). Les jours suivants, les congressistes ont pu participer à six séances semi-plénières, 19 tables rondes, 62 séances scientifiques régulières sur divers sujets (données et méthodes, migrations internationales, inégalités humaines et droits de l'homme, etc.), des séances posters, des présentations de livres, une cérémonie de clôture et divers événements sociaux : spectacle de danse et groupe musical mariachi, et, pour clôturer le Congrès, une soirée  dansante.

 

La séance semi-plénière organisée pour l'UIESP par Suzana Cavenaghi (membre du Conseil de l'UIESP) et Tom LeGrand (président de l'UIESP) portait sur « Les défis du suivi des objectifs de développement durable : un dialogue régional sur les données et les indicateurs démographiques ». Les intervenants de cette séance, présidée par Tom LeGrand, étaient :

  • Anne Gauthier (NIDI, représentant l’Association européenne pour l’étude de la population – EAPS) qui s’est exprimée sur le suivi des progrès en matière d’inégalité de genre dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) et de la CIPD +25.
  • Jacques Emina (Université de Kinshasa, représentant l'Union pour l’étude de la population africaine – UEPA), dont l’intervention a porté sur le suivi des résultats en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents),
  • Susana Adamo (Université de Columbia et Réseau de recherche sur la population et l'environnement – PERN, représentant l'ALAP), qui a traité de l'utilisation de données de télédétection pour surveiller les indicateurs environnementaux des objectifs de développement durable,
  • Sam Clark (Ohio State University, responsable des activités Révolution des données pour l'UIESP et représentant la Population Association of America – PAA), a examiné les avancées méthodologiques en matière de désagrégation des données pour le suivi des ODD.

Séance semi-plénière de l'UIESP. Jacques Evina, Anne Gauthier, Tom LeGrand, Sam Clark et Susana Adamo.

Malgré tous nos efforts, en raison de contraintes de temps et de budget, nous n’avons malheureusement pas été en mesure de faire venir un démographe représentant l’Asie pour participer à cette séance.

 

La cérémonie de clôture a réuni deux penseurs exceptionnels de la région, extérieurs au domaine de la démographie, et dont les discours ont traité des droits de l'homme, des inégalités et des peuples défavorisés. John Anton, de l'Instituto de Altos Estudios Nacionales équatorien, a parlé des progrès accomplis dans la reconnaissance des spécificités culturelles, des besoins et des droits fondamentaux des descendants d'esclaves africains aux Amériques. Le deuxième exposé, de Luis Raul González Pérez, président de la Commission nationale mexicaine des droits de l'homme, portait sur les droits de l'homme dans le cadre du Consensus de Montevideo de 2013, le document le plus important pour l’orientation des politiques de population en Amérique latine. Il a parlé de la prévention et de l'éradication des idéologies racistes dans la région et des droits de l'homme dans les politiques publiques ainsi que des défis sociodémographiques pour le Mexique. La soirée s'est terminée par un diner mexicain traditionnel, un groupe mariachi et de la musique pour danser jusqu’au bout de la nuit.

 

Lors de l'assemblée générale de l'ALAP, María Marta Santillán Pizarro (Argentine), a été officiellement désignée comme nouvelle présidente de l'ALAP. La prochaine conférence de l'association devrait se tenir au Chili en 2020, très probablement à Santiago ou Valparaiso. Tom LeGrand et Suzana Cavenaghi ont eu l’opportunité de s'entretenir avec María Marta Santillán, Silvia Elena Giorguli Saucedo (présidente d’El Colegio de México), Carlos Javier Echarri et d’autres pour discuter des moyens d'améliorer la collaboration entre ALAP et UIESP, peut-être grâce à des ateliers communs, des formations, des collaborations de recherche et la prise en charge par l’ALAP d’une page web sur le site de l’UIESP pour diffuser des nouvelles importantes ou des reportages en provenance d’Amérique latine.

 

 

Photos

Cérémonie d'ouverture

 

Discours d'ouverture de Massimo Livi-Bacci lors de la cérémonie d'ouverture

 

José Miguel Guzman, trois présidents de l'UIESP, Tom LeGrand, Stacey Gage et Massimo Livi-Bacci, et au centre, Sara A. de Paula, une étudiante brésilienne qui étudie les relations entre population et environnement.

 

Jacques Emina (représentant de l'UAPS) et un membre du personnel de l'ALAP devant le stand de l'UIESP.

 

Danse traditionnelle

 

 

 

 

Cathédrale de Puebla à côté du Zócalo.

 

Vieille rue dans le centre historique de Puebla.