Registres de population, éthique et droits humains

Un défi majeur pour les chercheur·es et les praticien·ne·s qui travaillent sur les systèmes de registres de la population est d’évaluer la promesse de sociétés plus inclusives grâce à des données démographiques numérisées en tenant compte des risques potentiels d'exclusion systémique et de discrimination envers des sous-populations vulnérables, susceptibles d’engendrer un déni de droits fondamentaux et de services essentiels. Les intérêts politiques qui motivent l'enregistrement de la population dans les pays du Sud mobilisent un large éventail de préoccupations concernant la sécurité nationale, l'inclusion financière et sociétale, les migrations internationales et un intérêt renouvelé pour la consolidation de l'État et la construction d’un État providence. Dans de nombreux pays, les registres nationaux de la population et les systèmes d'identification numérisés servent de plus en plus de base à la prestation de services sociaux.

Ce comité vise à étendre nos connaissances sur ces enjeux à l’intersection des systèmes de registres de population, de l'éthique et des droits humains, et à accroitre les efforts de recherche et de plaidoyer existants pour façonner les discussions politiques et juridiques qui en découlent. Inclure la perspective des droits humains en parallèle avec l'adoption d'un cadre éthique solide peuvent contribuer à encourager une participation active et informée des individus et des communautés de manière à garantir qu'à mesure que les registres de population se modernisent, ils demeurent justes.

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