Appel à communications:

 

Leçons tirées des initiatives locales soutenant les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques en Afrique

 

Réunion parallèle à la Conférence Africaine sur la Population, 
Johannesburg, Afrique du Sud, 28 novembre 2015

 

 

Organisée par le Comité scientifique de l’IUSSP sur les Innovations pour renforcer les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques.

 


Date limite de soumission : 31 août 2015


Soumissions en ligne: http://iussp.org/en/iussp-seminar-submissions 

 

 

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En Afrique subsaharienne, les incertitudes entourant les tendances de la fécondité et de la mortalité sont particulièrement larges. Notre compréhension de l'évolution démographique dans cette région reste souvent basée sur des estimations éparses et contradictoires tirées d’enquêtes et de recensements. Cette situation est en partie imputable à la faible couverture des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil dans la grande majorité des pays africains. Même dans les régions bien couvertes par les bureaux d’état civil, de nombreux événements vitaux ne sont pas déclarés ou les registres locaux ne sont pas utilisés pour produire des statistiques régulières. Dans l'ensemble, moins de 50 % des décès sont enregistrés dans des documents officiels à l'échelle nationale, mis à part quelques exceptions (telles que l'Afrique du Sud). A ce jour, seulement 44 % des enfants de moins de cinq ans ont eu leur naissance enregistrée en Afrique subsaharienne [1].

 

Ces dernières années ont été caractérisées par un redoublement d’efforts en faveur du renforcement des systèmes d’état civil. Dans les débats liés à l'agenda post-2015, figure en bonne place la nécessité de disposer quasiment en temps réel de données de bonne qualité et désagrégées selon les principales caractéristiques socio-économiques et spatiales. La nécessité d'enregistrer avec précision les décès avec une cause certifiée par un médecin est également reconnue plus largement par les gouvernements et la communauté internationale. Enfin, les programmes visant à augmenter les niveaux d'enregistrement des naissances se sont intensifiés, afin de favoriser l’accès aux droits fondamentaux que sont l'éducation et la protection sociale.

 

Ces efforts récents ont pour la plupart été consacrés à une meilleure coordination entre les principales parties prenantes au niveau national et régional. De nombreux pays ont également entrepris des évaluations approfondies de leur système d’état civil et ont préparé des plans nationaux d'investissement. Comparativement, moins d'attention a été consacrée à l'évaluation de l'enregistrement des naissances et des décès au niveau infranational afin de comprendre notamment comment les systèmes locaux d'enregistrement peuvent être utilisés comme tremplins pour déployer l’état civil dans l’ensemble du pays. Par exemple, dans certaines capitales, une large fraction des décès sont enregistrés, souvent parce que les certificats de décès sont nécessaires pour obtenir un permis d'inhumer. Pour autant, les registres de décès des grandes villes restent des sources relativement inexploitées de données, rarement utilisées par les instituts nationaux de statistiques. Les observatoires de population et de santé (HDSS) peuvent également permettre de soutenir les systèmes d’état civil. Ils peuvent contribuer à la formation du personnel impliqué dans les opérations d’enregistrement des faits d’état civil, héberger des études de validation, et tester des dispositifs innovants de collecte de données. Cependant, ces observatoires ne sont pas toujours perçus comme un élément clé des systèmes nationaux d’information statistique et sanitaire.

 

Cet évènement est une réunion parallèle de la 7ème Conférence Africaine sur la Population (APC) à Johannesburg, organisé par l'Union pour l'Etude de la Population Africaine (UEPA) . Elle réunira des participants à la conférence ainsi que des autorités impliquées dans les systèmes d'état civil nationaux, du personnel des bureaux locaux d'enregistrement, des instituts nationaux de statistiques, des Ministères de la Santé, des observatoires de population, et des organisations internationales.

 

Les communications couvriront notamment les thèmes suivants :

  • Quelles sont les leçons à tirer des initiatives locales soutenant les systèmes d'enregistrement des faits d’état civil en Afrique ?
  • Quelles sont les incitations à enregistrer les naissances et les décès au niveau local ?
  • Comment les initiatives locales sont-elles intégrées aux systèmes statistiques nationaux ?
  • Y a-t-il des façons novatrices de faire en sorte que la notification des événements démographiques soit suivie par l'enregistrement et la délivrance des certificats ?
  • Quelles sont les expériences en matière de production de statistiques vitales sur la base de systèmes d'état civil incomplets ?

 

Soumissions en ligne:

 

Les résumés doivent être soumis via le site de l'UIESP avant le 31 août 2015 à : http://iussp.org/en/iussp-seminar-submissions.

 

Les soumissions doivent inclure un court résumé de 200 mots ET un résumé long (2 à 4 pages, y compris les tableaux).

 

Les langues de travail de la réunion seront l'anglais et le français et une traduction simultanée sera assurée. Les résumés peuvent donc être rédigés en anglais ou en français.

 

La soumission devrait être effectuée par l'auteur qui assistera à la réunion. S’il y a plusieurs co-auteurs, merci de bien vouloir inclure leurs noms dans le formulaire de soumission (dans l'ordre approprié).

 

Une sélection des communications sera publiée dans un numéro spécial d’une revue scientifique.

 

Grâce à l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), un soutien financier sera disponible pour couvrir le voyage et l’hébergement pour un nombre limité de participants. Si vous souhaitez solliciter un soutien financier pour assister à la réunion, veuillez inclure cette demande dans le formulaire de soumission à la fin de votre court résumé.

 

Pour plus d'informations, n’hésitez pas à contacter les organisateurs : Patrick Gerland (gerland@un.org) et Bruno Masquelier (bruno.masquelier@uclouvain.be).

 

 

Comité scientifique de l'UIESP sur les Innovations pour renforcer les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques

Président : Patrick Gerland (Division des Nations Unies pour la Population);

Membres : Carla AbouZahr (CAZ Consulting), Maria-Isabel Cobos (United Nations Statistics Division), Mark Landry (World Health Organization (WHO) Western Pacific Regional Office), Bruno Masquelier (Université Catholique de Louvain), Gloria Mathenge (United Nations Economic Commission for Africa (UNECA)), Neo Lepang (Ministry of Labour and Home Affairs, Botswana), Chalapati Rao (Australian National University), Anneke Schmider (WHO / OMS), Romesh Silva (United Nations).



[1] UNICEF (2013), Every Child's Birth Right: Inequities and trends in birth registration, http://www.unicef.org/publications/index_71514.html