Besoins non satisfaits en planification familiale au sein du couple : analyse comparative des caractéristiques sociodémographiques et cadre de vie au Cameroun et au Sénégal.

L’usage des méthodes de planification familiale est nette évolution de nos jours. Cependant, elle reste encore faible dans les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Cameroun et le Sénégal. Très peu de femmes dans ces deux pays utilisent réellement une méthode contraceptive moderne et environ une femme sur trois présente des besoins non satisfaits en matière planification familiale. L’étude des besoins non satisfaits en matière de planification familiale a débuté avec Stokes (1977). Une première estimation de ces besoins non satisfaits a été faite par Westoff (1988) à partir des données de l’enquête mondiale sur la fécondité de cinq pays d’Asie réalisée entre 1974 et 1984. Depuis lors, cette notion a évolué avec les travaux d’autres auteurs tels que Nortman (1982), Dixon-Mueller et Germain (1992), Prichett (1994). A partir des données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) réalisée au Cameroun en 2004 et au Sénégal en 2005, le lien entre les besoins non satisfaits et le cadre de vie des femmes âgées de 15 à 49 ans vivant dans ces deux pays sera abordé dans cette étude, à travers un indice de richesse obtenu à partir des caractéristiques liés à l’habitat et aux biens du ménage.