Abstract
L’accroissement du poids démographique des populations immigrées en Europe indique schématiquement deux impacts possibles : une ségrégation accrue ou/et une plus grande fluidité par un étalement dans de nouveaux quartiers. Afin de mieux comprendre les évolutions ségrégatives en France et leurs dynamiques, nous réalisons une méta analyse poussée de la littérature scientifique européenne récente et l’exploitation des recensements français de 1968 à 2007. Ce travail montre que ces deux phénomènes ont eu lieu simultanément et l’importance de distinguer stock et flux de migrants : les « installés » se diffusent par leurs mobilités résidentielles ascendantes et les primo migrants démarrent leur carrière résidentielle dans les quartiers plus concentrés. Le changement de nature de l’immigration s’est accompagné par une ségrégation plus élevée pour les Africains que pour les Latins. Certaines explications de cet écart convoquent les cultures plus éloignées, notamment par la religion musulmane. Nous montrons contradictoirement, que les vagues migratoires se sont effectuées à des périodes économiques plus défavorables pour les Africains et par leur durée plus courte « d’acclimatation » sur le sol français. Malgré cela, les mouvements antagonistes fluidité/ségrégation se sont soldés par la décrue de la ségrégation depuis 1968.
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17
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34 063
Type of Submissions
Regular session only
Language of Presentation
French
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