Séminaire de l'UIESP "Analyse de la mortalité :
passé, présent et futur"

Campinas, Brésil, 7-9 août 2017 


Organisé par le Comité scientifique de l'UIESP sur l'Extension de la durée de vie et diversité d’évolution des causes de décès, en collaboration avec l'Université de Campinas, l'Université de Minas Gerais, l'Université de Rio Grande do Norte, le Max Planck Odense Center, et l'Australian National University.


Comité d'organisation : 

  • Luciana Alves (Université de Campinas)
  • Laeticia De Souza (Université de Campinas)
  • Marcos Gonzaga (University de Rio Grande do Norte) 
  • Bernardo Queiroz (Université de Minas Gerais)
  • Everton Lima (University de Campinas) 
  • Vladimir Canudas-Romo (Max-Planck Odense Center). 

  

Le séminaire international "Analyse de la mortalité: passé, présent et futur" s’est tenu à l'Université de Campinas, au Brésil, du 7 au 9 août 2017. La réunion a bénéficié du soutien généreux de l'Agence danoise pour la science, la technologie et l'innovation et de l'Université de Campinas. Les participants internationaux venus d'Afrique, d'Amérique (nord et sud) et d'Europe ont également contribué au séminaire en couvrant eux-mêmes leurs frais de voyage et de séjour. 

 

Le programme scientifique comprenait 17 présentations en séances ordinaires. Au total, 60 participants ont assisté à la réunion. Démographes et autres spécialistes de la population, ils venaient d'Afrique du Sud, d'Argentine, du Canada, du Chili, de Chine, de Colombie, des États-Unis, du Mexique, de Roumanie, du Surinam et du Venezuela. Il y avait également une forte représentation de chercheurs appartenant à diverses institutions brésiliennes.  Le troisième jour de la réunion a été consacré à une formation pratique sur l'analyse de la mortalité  avec le logiciel R destinée aux doctorants participant au séminaire. 

 

 

Les différentes séances on porté sur : la modélisation de la mortalité des enfants et des adultes dans les régions à statistiques déficientes, les différences de mortalité selon l’instruction ou le milieu de vie urbain/rural, l’analyse de données spécifiques à certains groupes de population (militaires, retraités), la mortalité par causes avec une attention particulière aux morts violentes dans la région, les outils de modélisation et de visualisation des projections de mortalité. 

 

Le séminaire a permis de mettre en lumière les problèmes de données subsistants propres à la région, comme les écarts existant entre les estimations nationales produites par différentes institutions régionales et, en particulier, le manque de cohérence entre les tendances de l'espérance de vie publiées par les Nations Unies et celles issues des statistiques officielles nationales. Les travaux sur la mortalité externe ont aussi montré la confusion souvent ignorée par les chercheurs entre homicides, suicides et accidents dans l’enregistrement des causes de décès à l’état civil. Plus généralement, la discussion a également porté sur l'adaptation des modèles relationnels de tables de mortalité aux premières années de vie ou pour des régions à données incomplètes. Elle a enfin permis de confronter d’anciennes et de nouvelles méthodes plus robustes pour projeter les évolutions dans la région et les sous-régions.   

 

Au-delà des présentations et des commentaires qui ont nourri les débats et inspiré de nouvelles pistes de recherche, le séminaire a permis de lancer l’idée d’organiser le même type d’événements de façon régulière. Les deux journées de séminaire proprement dits ont été complétées par un atelier sur le logiciel R d'une journée, qui pourrait être par la suite élargi à un atelier plus complet d’une semaine portant sur les outils démographiques, tels que la démographie mathématique et la programmation R.

 

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