Analyse de l’influence du rang d’union des époux selon le cycle de vie sur la mobilité spatiale familiale au 18e siècle dans la vallée du Saint-Laurent

L’étude de la mobilité dans les sociétés préindustrielles d’Amérique du Nord, telles que le Québec (Canada), découle en grande partie d’intérêts qui concernent la reproduction familiale. Il est généralement admis que celle-ci joua le plus grand rôle en tant que moteur de la mobilité de la population de cette époque. L’objectif de cette présentation s’inscrit à travers un projet de thèse dont le but est de couvrir plusieurs aspects encore méconnus de la migration en donnant une perspective spatiale et temporelle des comportements migratoires familiaux internes de cette population. Les données utilisées pour cette étude proviennent de la base de données du Registre de Population du Québec Ancien (RPQA). Celle-ci nous a permis de reconstruire le parcours migratoire de l’ensemble des couples mariés de la quasi-totalité des habitants de la vallée du Saint-Laurent entre 1680 et 1785. Nous utiliserons des modèles de risques proportionnels de Cox qui nous permettront de voir si l’influence de certaines caractéristiques familiales peuvent être différente selon le cycle de vie du couple. Plus précisément, Nous nous intéresserons, dans ce cas-ci, à l’évolution de l’influence du rang de l’union des conjoints dans leur famille respective à travers leur cycle de vie familiale.