Ruptures d’unions et remariage

Le divorce n’est souvent envisagé que dans la perspective d’un remariage car le statut de divorcé demeure mal perçu dans la société sénégalaise. Comment se remarie-t-on à Dakar et avec qui ? Comment s’opère le choix du nouveau conjoint, voire des conjoints successifs ? Selon quel rythme les femmes se remarient-elles ? Comment est structuré le marché matrimonial des divorcés ? Quels sont les facteurs qui expliquent d’une part les remariages rapides et d’autre part les remariages tardifs ? Quelle influence les enfants des unions antérieures ont-ils dans la suite du parcours matrimonial de leurs parents ? Le support méthodologique de ce travail est une combinaison de données quantitatives et qualitatives. En 2001, une étude a été menée comportant une enquête biographique auprès de 1290 individus sur leurs itinéraires matrimonial, professionnel, résidentiel et génésique ont été recueillis. Des entretiens approfondis ont été réalisés sur un sous-échantillon d’une cinquantaine de femmes ayant connu au moins une rupture conjugale.

Les structures familiales ont énormément évolué depuis plusieurs décennies dans la plupart des pays industrialisés. L’augmentation du divorce, de la cohabitation, des naissances hors mariage, etc. ont modifié les systèmes familiaux. Parmi les évolutions constatées, la hausse des séparations est une des transformations les plus fondamentales. L’objectif de cette communication est d’analyser les trajectoires familiales des séparés en Belgique. Pour ce faire, les méthodes de l’analyse de séquences seront appliquées à des sous-groupes de séparés distingués selon l’année de la séparation, différentes variables identifiées dans la littérature, mais également des caractères propres au contexte belge. Les données sont issues du couplage des informations du Registre national (1991-2006) et des recensements de 1991 et 2001. Ces sources représentent une information riche puisqu’elles constituent une base de données individuelle et exhaustive. Parmi les résultats, une attention particulière sera portée au repérage des sous-groupes dont les trajectoires familiales sont marquées par une plus grande instabilité (mesurée par la multiplication des évènements familiaux). Ce travail devrait permettre, le cas échéant, d’émettre des hypothèses sur les associations éventuelles entre certains types de trajectoires et les caractéristiques des séparés.

En se basant sur l’enquête nationale démographique à passages répétés nous essaierons de déterminer les facteurs associés à la propension des femmes à divorcer.
Pour ce faire un modèle logistique sera utilisé pour estimer l’effet marginal de chaque facteur retenu.
Les variables explicatives considérées sont celles liées aux caractéristiques intrinsèques de l’épouse ainsi que des variables contextuelles en l’occurrence son appartenance à une région et son milieu de résidence (urbain/rural).
Il a été établi que les variables influant le plus sur le risque de dissolution sont démographiques et sont principalement l’âge de l’épouse, son âge au premier mariage ainsi que la durée du premier mariage.