Gérer les corps mort-nés dans les grandes villes. Le cas de Paris au XIXe siècle.

Abstract
Comme les historiens démographes l’ont montré (Woods, Lokke, Davis, Gourdon et Rollet…), la définition et l’enregistrement des enfants morts in utero sont des opérations complexes mobilisant compétences et représentations juridiques, médicales ou éthiques et supposent une organisation administrative efficiente. Une autre question retient aujourd’hui l’attention des chercheurs en sciences sociales : celle de la gestion des « restes humains », en particulier des embryons, fœtus, enfants mort-nés. Dans cette communication, nous examinerons la manière dont, au cours du XIXe siècle, les différentes autorités de la ville de Paris ont géré cette question du corps mort-né. Les sources sont de nature variée : enquêtes, rapports, textes rédigés par des médecins, des juristes, des fonctionnaires ; registres des établissements hospitaliers ou de la morgue. Plusieurs enjeux, concomitants et concurrents, émergent de cette « démographie des corps » : enjeu éthique (respect de l'intimité des familles) ; mais aussi enjeux scientifiques et médicaux (comprendre et éviter la mort du fœtus) ; enjeux d'ordre public (déchets abandonnés dans les rues, dans les latrines, etc.) ; enjeux criminels (infanticide, avortement) ; et enjeux statistiques.
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French
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1