2e séminaire international sur les formes familiales nouvelles et émergentes de par le mondeUniversity of the Philippines, Diliman, Quezon City, 20-21 janvier 2020
Après un premier séminaire à Barcelone en 2018, le Comité de l'UIESP sur les Formes familiales nouvelles et émergentes de par le monde entier a organisé son second séminaire international les 20 et 21 janvier 2020 à l'Université des Philippines Dilima, à l'UP Population Institute (UPPI). Le soutien généreux de l'UIESP et de l'UP Office of International Linkages (UP-OIL) ainsi que les contributions individuelles des participants ont été essentiels au succès du séminaire.
En dépit de la menace persistante d'une éruption majeure du volcan Taal dans la province de Batangas, à environ 90 km au sud, le séminaire a pu se tenir avec 11 présentations et la participation de 37 observateurs locaux et internationaux. Cinq présentations ont malheureusement dû être annulées en raison de l'impossibilité pour certains participants de se rendre à Manille du fait de la menace d'éruption de Taal, mais la majorité des participants ayant exprimé leur volonté de maintenir le séminaire a conduit l'UPPI en consultation avec l'UIESP à ne pas repousser le séminaire.
Les présentateurs venaient de quatre continents - Afrique, Asie, Europe et Amérique du Nord. Chacune des présentations a été suivie d'une discussion ouverte. Des membres de la faculté de l'UPPI et du Département de sociologie de l'Université des Philippines ont servis en tant que discutants. La plupart des présentations individuelles portaient sur des données nationales ou régionales, mais les discussions post-présentation à la fin de chaque journée ont permis des comparaisons entre pays et régions et des analyses de fond.
Le Séminaire a débuté avec un discours de bienvenue de la Directrice de l'UPPI Maria Midea M. Kabamalan, membre du Comité de l'UIESP, suivi d'une courte allocution de Mercedes B. Concepcion, présidente honoraire de l'UIESP, d'une introduction au séminaire par la présidente du comité Brienna Perelli-Harris.
La première séance, intitulée « Changement familial de par le monde », comprenait cinq présentations traitant de l'évolution des dynamiques familiales liées aux déterminants socio-économiques. La cohabitation dans les contextes européen et africain y a été explorée notamment dans sa relation avec le statut socio-économique et le contexte spatial. En Europe également, les chercheurs se sont penchés sur les dynamiques liant qualité de la relation, maternité et séparation. Pour l'Asie, des études indiennes et philippines ont exploré les changements en cours dans les formes familiales à mesure que les nouveaux modes familiaux sont apparus, bouleversant les cadres familiaux traditionnels.
A la fin de la cinquième présentation, Albert Esteve a mené une discussion animée de 30 minutes sur l'évolution des schémas familiaux partant des points forts des présentations de la séance.
Le second jour du séminaire comportait trois séances de deux présentations chacune. La séance 1, intitulée « Changements dans la formation des unions et vivre-ensemble » a porté sur les changements limités dans la prise de décision dans les mariages arrangés en Inde et sur le phénomène des unions de "navetteurs" au Nigéria et leur relation avec l'évolution des stéréotypes de genre et l'augmentation du niveau de vie. Dans la séance 2, intitulée « Vivre seul », la première présentation portait sur une comparaison internationale des taux de personnes vivant seules en fonction du sexe et de l'âge et ses relations avec l'indice de développement humain. La seconde présentation traitait des attentes concernant le calendrier du mariage aux États-Unis et son retard en fonction de la race, du sexe et du niveau socio-économique. Enfin, la séance 3, intitulée « Vivre seul et sans enfant », a examiné, d'une part, l'isolement et la solitude mesurée par les personnes âgées elles-mêmes aux Philippines et, d'autre part, les différences dans les processus de décision pour les Indien.ne.s et les Canadien.ne.s dans le carde d'une union sans enfant.
Sharon Sassler a mené la discussion sur les présentations du second jour, qui fut aussi animée que le premier jour.
Ce séminaire a permis aux participants d'approfondir leurs réflexions sur les formes familiales nouvelles et émergentes dans le monde ainsi que sur les défis qui compliquent encore ces changements.
Les membres du comité de l'UIESP se sont réunis après le séminaire et ont sélectionné plusieurs communications de ce séminaire et du premier qui s'est tenu à Barcelone afin qu'elles soient publiées dans une publication scientifique.
Lire aussi : Comité d'organisation : Comité de l'UIESP: Formes familiales nouvelles et émergentes de par le monde Brienna Perelli-Harris (University of Southampton) Albert Esteve (Centre d’Estudis Demogràfics, Universitat Autònoma de Barcelona) Maria Midea M. Kabamalan (University of the Philippines) James Raymo (University of Wisconsin at Madison) Sharon Sassler (Cornell University)
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