7e Conférence Africaine sur la PopulationPretoria, Afrique du Sud, 30 novembre-4 décembre 2015
La 7e Conférence africaine sur la population s'est tenue à Pretoria (Afrique du sud) du 30 novembre au 4 décembre 2015, au centre de conférences de l’hôtel Saint George. Organisée conjointement par l'UAPS et le département du développement social de la république d'Afrique du sud, la conférence avait pour thème général "Dividende démographique en Afrique. Espoirs, opportunités et défis". Malgré le changement tardif du lieu de la conférence, initialement prévue à l’Université de Witwatersrand (Johannesburg), les organisateurs ont réussi à réunir plus de 800 participants, venant de 58 pays différents, qui ont échangé au cours de 163 séances régulières et 4 séances posters. La conférence a été ouverte par Madame Bathabile Dlamini, Ministre du Développement social, en présence de Pali Lehohla, Statisticien général d’Afrique du sud et Rachel Snow, responsable du service Population et Développement de l’UNFPA.
Dans son allocution d’ouverture, Jean-François Kobiane, Président sortant de l’UEPA, a rappelé qu’en 2050 l’Afrique abritera le quart de la population mondiale. À cette date, près du tiers de la population africaine aura entre 15 et 30 ans : c’est un énorme défi en termes d’éducation, de santé et d’emploi mais en même temps une formidable opportunité pour l’économie et le développement, grâce à un rapport très favorable entre population active et population dépendante. L’Afrique doit essayer de tirer au mieux parti de ce dividende démographique en investissant dès aujourd’hui dans l’instruction, la santé, le planification familiale et la création d’emplois.
La question du dividende démographique était au cœur des séances regroupées dans le thème « Population et développement » mais a été abordée dans bien d’autres séances au cours des cinq jours de la Conférence. Celle-ci a aussi permis de traiter de nombreux aspects de la démographie africaine : transition de la fécondité, santé des adultes, conséquences de l‘urbanisation, population et changement climatique, et bien d ‘autres encore (voir le programme complet à l’adresse http://uaps2015.princeton.edu/).
Après 5 jours d’échanges et de débats, lors de la cérémonie de clôture, les participants ont approuvé à l’unanimité la Déclaration de Tshwane de la 7e Conférence africaine sur la population. Cette déclaration exhorte les gouvernements et institutions africains à appliquer le consensus mondial et régional sur la population et le développement, à investir dans le dividende démographique en assurant un enseignement de qualité, le développement des soins de santé, l’acquisition de compétences et l’accès à l’emploi pour les jeunes Africains, en soutenant des politiques qui garantissent les droits à la santé sexuelle et reproductive, à mobiliser les ressources africaines pour réduire la dépendance vis à vis de l’aide extérieure et à stopper la fuite des ressources hors d’Afrique.
La conférence s’est achevée le vendredi 4 décembre, avec une cérémonie présidée par Jacques Van Zuydam, au cours de laquelle Jean-François Kobiane a passé le relai à Samuel Codjoe, nouveau président de l’UEPA qui a présenté les nouveaux membres du Conseil de l’UEPA : Donatien Beguy (Tchad), Vice-Président, Dela Kusi-Appouh (Ghana) Trésorière; Thandie Hlabana (Lesotho), Secrétaire générale, Yovani Moses Lubaale (Uganda), représentant d’Afrique de l’est, Jacques Emina (R.D. Congo) représentant d’Afrique centrale, Mohammed Bedrouni (Algérie), représentant d ‘Afrique du nord, Abdramane Soura (Burkina Faso), représentant d’Afrique de l’ouest et Léon Swartz (Afrique du sud), représentant d’Afrique australe.
Dans ses remarques finales, Pali Lehohla, Statisticien Général, a montré la route vers le Cap en invitant tous les présents à revenir en 2017 en Afrique du sud pour assister au Congrès international de la population de l’UIESP. Anastasia Gage, Présidente de l’UIESP, a remercié l’UAPS et les hôtes sud-africains pour l’organisation de la Conférence africaine sur la population et a énuméré sept raisons de revenir en Afrique du sud en 2017 pour participer au 28e Congrès international de la population.
L’UIESP à la Conférence africaine sur la population
L’UIESP a organisé une séance-débat intitulée « Faire avancer la Révolution des données : un dialogue entre démographes et spécialistes des données » qui a attiré plus de 100 auditeurs pour écouter les sept panélistes invités à débattre. Le Comité de l'UIESP sur les Innovations pour renforcer les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques a tenu une réunion parallèle sur « Leçons tirées des initiatives locales soutenant les systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et leurs statistiques en Afrique » (lien) tandis que le comité sur les Causes et conséquences démographiques d'Ebola et d’autres maladies infectieuses émergentes organisait une séance sur « La mesure et le suivi l'épidémie d'Ebola en Afrique ». Le Réseau pour le renforcement de la formation démographique en Afrique francophone (FraNet) a également tenu deux réunions parallèles auxquelles ont participé une vingtaine de chercheurs et statisticiens africains.
Le vice-président de l’Association latino-américaine de population, Juan José Calvo (Université d’Uruguay), a aussi été présent sur le stand de l’UIESP pour présenter la prochaine conférence latino-américaine sur la population qui se tiendra à Foz do Iguacu (Brésil) du 17 au 21 octobre 2016.
Cette conférence a en effet aussi fourni l’occasion de faire avancer notablement la préparation du Congrès international de la population qui se déroulera au Cap (Afrique du sud) du 29 octobre au 4 novembre 2017. Lors de la réunion du comité de pilotage qui se tenait juste avant la Conférence, de nombreux points d’organisation ont pu être traités. |
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Le Ministre à la Présidence d’Afrique du sud, Jeffrey T. Radebe a ensuite prononcé un discours stimulant en mettant l’accent sur les données démographiques et en soulignant le rôle majeur que doivent jouer les recherches sur la population dans la préparation de l’avenir de l’Afrique. Il a réaffirmé l’importance de garantir l’accès à la planification familiale et la santé de la reproduction ainsi que d’investir dans l’éducation et la formation professionnelle des jeunes afin d’assurer un avenir meilleur pour l’Afrique. Il a insisté sur le rôle essentiel que les intellectuels et scientifiques africains, tels que les participants à la conférence, ont à jouer dans le tracé d’une voie africaine vers le développement. Dans cette perspective, il s’est dit impatient d‘en apprendre davantage en 2017 quand l’Afrique du sud accueillera le 28e Congrès international de la population au Cap.
Le stand de l’UIESP a reçu de nombreux visiteurs, venus renouveler leur adhésion et s’informer des différentes activités de notre association, au premier rang desquelles figure le prochain Congrès, pour lequel une première liste de séances a été dévoilée. Celle-ci servira de base à l'appel à communications qui sera lancé en mars prochain. 
