Séance poster : Migrations internes et urbanisation (1)

Les populations des villes africaines connaissent, depuis quelques décennies, une croissance démographique sans précédent et une crise économique persistante. Une conséquence de cette situation est une difficile insertion professionnelle en général ; mais la tranche la plus affectée de leur population est constituée des migrants internes. Yaoundé, métropole africaine et capitale politique du Cameroun, n’en est pas en marge, puisque de par son rôle économique, politique, administratif, culturel, constitue incontestablement un pôle d’attraction.
La présente étude vise à saisir les facteurs explicatifs de l’insertion professionnelle des migrants à Yaoundé. L’hypothèse générale stipule que l’environnement socio-économique nationale influence l’insertion professionnelle des migrants à travers les facteurs démographiques et ceux du capital humain, ainsi que les hypothèses spécifiques qui ont été testées à partir des données de l’enquête Migration Internationale et Développement en Afrique Centrale organisée par l’Institut de Formation et de Recherche Démographiques à Yaoundé au Cameroun (IFORD) en 2006.
Il en ressort que les facteurs explicatifs de l’insertion professionnelle des migrants à Yaoundé sont, par ordre décroissant d’importance, le niveau d’instruction, l’âge, le sexe, le type d’accueil et le statut d’activité antérieure

Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso connait un développement démographique fulgurant comme bon nombre de capitale africaine depuis les indépendances. En l’espace de 21 ans sa population a triplé, passant de 441 514 habitants en 1985 à 1 475 839 habitants en 2006. Cette situation implique une augmentation importante du nombre de ménages et par conséquent nécessite une politique de logement au profit de ces ménages. Cependant, Ouagadougou a rompu avec les politiques de logements sociaux depuis la fin de la révolution politique Burkinabé (1983-1987). Cela a eu pour conséquence le développement à la périphérie de la ville des habitations spontanées ou bidonvilles (plus connu sous le vocable de « non loti » au Burkina Faso). Les conditions de vie des ménages de ces bidonvilles constituent une préoccupation pour les autorités locales de la ville. Par conséquent, la connaissance chiffrée des conditions de vie de ces populations est une source importante pour l’élaboration des politiques en matière d’habitation et d’amélioration des conditions de vie des ménages pour la commune de Ouagadougou.
L’objet de cette communication est de décrire d’une part le volume et les conditions d’habitations des ménages des bidonvilles de la ville de Ouagadougou, et d’autre part de décrire les caractéristiques des chefs de ménages.

L’objectif de cette étude est d’identifier les déterminants de la localisation résidentielle à l’échelle municipale. Nos analyses portent sur Montréal, qui se distingue notamment des autres métropoles nord-américaines par la dynamique linguistique qui lui est propre, opposant la majorité francophone et la minorité anglophone. Les variables explicatives sont modélisées dans une régression logit conditionnelle stratifiée selon la structure familiale. Les résultats montrent que c’est au niveau linguistique que la ségrégation spatiale s’opère le plus, alors que la composition du voisinage en ce qui concerne le statut de minorité visible est moins importante. L’accessibilité aux services, mesurée par la distance avec le centre-ville et la présence d’une autoroute, de même que l’offre de logements, estimée par le potentiel d’accueil et la taille de la municipalité, ressortent également comme facteurs déterminants du choix de la municipalité de résidence. Les résultats concernant les services publics ne sont quant à eux pas concluants. Finalement, nos analyses ont révélé que les personnes vivant au sein d’une jeune famille ou d’un couple en âge de procréer sont plus attirées par une municipalité comportant un grand nombre de ménages avec enfant(s) de 5 ans ou moins.

En Haïti, entre 1950 et 2003, plus de 3.0 millions de personnes supplémentaires résidaient dans les zones urbaines et les estimations de 2012 prévoient 1.7 million de plus. Le système de ville est confronté à une croissance démographique et spatiale forte liée aux mouvements migratoires résultant de la paupérisation de la population et de la carence d’infrastructures collectives dans les petites et moyennes villes mais surtout dans les milieux ruraux. Ainsi, l’aire métropolitaine de Port-au-Prince (AMP) et les villes chefs-lieux de départements, compte tenu de leurs opportunités offertes, s’érigent en principaux pôles d’attraction drainant vers eux des flux d’entrants dont elles sont incapables de maitriser et entrainant des problèmes d’organisation et de gestion de l’espace.
Avec ce processus, le système urbain est déséquilibré avec comme corollaire une primatialité qui ne se limite pas à la Capitale et touche aussi les villes chefs- lieux de département.

Dans cette communication, on se propose de vérifier dans quelle mesure la nature de la croissance urbaine haïtienne s’associe aux caractéristiques intrinsèques des villes et au niveau de développement économique du pays.