Abstract
Il est difficile de déterminer un âge comme borne significative dans le cours de la vie, en dépit de sa charge symbolique. Il est naturel de penser que, dès l’Antiquité, un moyen commode de repérer ces bornes fut constitué par la notion d’années climatériques. Cette tradition combine symbolique des nombres et qualification du risque de mortalité ; elle est l’objet d’une controverse entre superstition et science au 18e siècle, qui permet de développer une analyse non seulement qualitative, mais encore quantitative du processus de mortalité.
Cette contribution montre, en s’appuyant sur les travaux du pasteur berlinois Süssmilch, que la notion d’âge climatérique, d’abord acceptée, devient pour lui vingt ans plus tard un phénomène d’enregistrement des décès bien connu en démographie comme l’attraction exercée par les âges ronds. Des techniques statistiques très simples montrent la pertinence des observations ainsi conduites et des remarques d’un autre savant, le Hollandais Nicolas Struyck, qui, par ses critiques, modifie le point de vue du pasteur. Enfin, les longévites, autre sujet de controverse à l’âge classique, ou la tradition des âges de la vie soulèvent également la question du flou, non de la détermination de l’âge au moyen de l’enregistrement des décès, mais celui de sa détermination en regard des lois de la nature.
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Event ID
17
Paper presenter
50 558
Language (Translated)
en
Title (Translated)
- Death in round numbers? The 18th-century debate on "climacteric years"
Abstract (Translated)
- Despite their symbolic power, it is difficult to pin down significant landmarks in a life course to specific ages. It seems natural that in ancient times, the notion of "climacteric years" was a convenient way to identify these landmarks. This tradition combined the symbolism of numbers with types of mortality risk. In the 18th century it was the subject of a controversy between superstition and science which allowed the development of a quantitative as well as qualitative analysis of the mortality process. This paper examines the work of pastor Süssmilch of Berlin and shows that he at first accepted the notion of "climacteric years", but 20 years later saw them as an artefact in the recording of deaths due to the attraction exerted by round numbers, a phenomenon now well known in demography. Very simple statistical methods show the pertinence of Süssmilch's observations and of the remarks of another scholar, Dutch astrologer Nicolas Struyck, whose criticisms altered the pastor's viewpoint. The very long-lived, another subject of controversy in the 18th century, and the tradition of "ages of life", also raise the issue of vagueness in determining age, not from records of deaths but in relation to the laws of nature.
Status (Translated)
2
Type of Submissions
Regular session only
Language of Presentation
French
Weight in Programme
6
Status in Programme
1
Submitted by Jean-Marc.Rohrbasser on