Formes familiales nouvelles et émergentes de par le mondeBarcelone, Espagne, 21-23 mars 2018
Comité d'organisation : Comité scientifique de l'UIESP sur les formes familiales nouvelles et émergentes de par le monde Brienna Perelli-Harris (University of Southampton) Albert Esteve (Centre d’Estudis Demogràfics, Universitat Autònoma de Barcelona) Maria Midea M. Kabamalan (University of the Philippines) James Raymo (University of Wisconsin at Madison) Sharon Sassler (Cornell University)
Le Séminaire international sur les formes familiales nouvelles et émergentes de par le monde s'est tenu au Centre d'études démographiques (CED) à Barcelone, en Espagne, du 21 au 23 mars. La réunion a bénéficié du soutien généreux du CED et de l'UIESP, ainsi que des financements propres des participants.
Le programme des deux premiers jours comprenait 17 présentations suivies de discussions animées. Midea Kabamalan et Albert Esteve ont introduit l'atelier, et Brienna Perelli-Harris a synthétisé les différentes communications dans une présentation finale.
Au total, 26 participants internationaux ont assisté à la réunion: chercheurs des Philippines, du Royaume-Uni, de Mongolie, d’Inde, de Colombie, d’Allemagne, de République tchèque, d’Afrique du Sud, d’Iran, des États-Unis, du Canada, de France, d’Australie et d’Espagne; 13 observateurs du CED étaient également présents. Le troisième jour de la réunion, le comité organisateur s'est réuni pour discuter des orientations futures du groupe scientifique.
Les présentations ont mis en évidence une gamme de nouveaux types de familles en couvrant la plupart des régions du monde. Le premier jour, les recherches présentées ont principalement porté sur le mariage et la cohabitation, notamment sur l'augmentation spectaculaire de la fécondité des cohabitants aux Philippines, la cohabitation avant le mariage devenue étonnamment fréquente en Mongolie et la signification des cohabitations multiples en Allemagne. Les chercheurs ont traité des causes et des conséquences de la cohabitation, comme l’effet des politiques familiales créant une fracture cohabitation/mariage le long de la frontière entre la France et la Suisse, la situation économique des cohabitants en Europe ou l'influence de la cohabitation sur les attitudes vis-à-vis du divorce. Ils ont aussi abordé des sujets tels que la paternité et la progression des relations aux États-Unis, et ont montré comment des événements catastrophiques tels que le VIH / sida peuvent fondamentalement modifier les trajectoires de couples, comme cela s'est produit en Afrique du Sud. Enfin, certaines présentations ont porté sur des pays connaissant peu ou seulement de subtils changements dans la famille, par exemple des ménages dirigés par des femmes en Inde et des femmes universitaires qui négocient des relations sexuelles avant le mariage en Iran.
Au cours du deuxième jour, la discussion a porté sur les comportements de conjugalité qui commencent tout juste à émerger dans le monde. Les chercheurs ont montré l'augmentation remarquable du célibat tout au long de la vie au Japon, en Europe et en Asie. Des participants d'Australie et du Canada ont discuté des nuances des couples Living Apart Together, ou présenté les tendances du mariage homosexuel à travers l'Europe. Au total, la recherche illustre ce qui se passe lorsque le plafond des normes sociales est supprimé et que les individus peuvent choisir leurs propres chemins : rester célibataire, avoir plusieurs partenaires, ou être dans un mariage à vie. Cependant, elle a également révélé les contraintes économiques et sociales auxquelles les individus sont confrontés lorsqu'ils naviguent dans leur vie.
L'atelier de Barcelone a inspiré de nouvelles réflexions sur les familles à travers le monde et nous prévoyons de poursuivre le travail du Comité de l'UIESP avec de futures activités. Premièrement, nous organiserons un mini-atelier à la PAA en 2019 qui se concentrera sur le célibat tout au long de la vie. Deuxièmement, Maria Midea Kabamalan a accepté d'accueillir un deuxième séminaire de l'UIESP à l'Institut de la Population de l'Université des Philippines en 2020. Cet atelier portera sur les conséquences des nouvelles formes de familles pour les populations et les individus.
Merci de consulter en temps utile les appels pour ces ateliers.
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