Cette réunion d'experts a rassemblé 54 chercheurs, responsables de programmes, décideurs politiques, défenseurs et représentants de la société civile de diverses régions du monde pour examiner les différents d’approches et de types de mesures de la planification familiale et de l'utilisation de la contraception du point de vue des droits et de la justice en matière de reproduction. La réunion comprenait des représentants de USAID, de la Fondation Bill et Melinda Gates (la BMGF finance le comité), de DHS, de l'UNFPA, de l'OMS, du Guttmacher Institute, des bureaux du Population Council au Kenya et en Inde, du PMA, de l’African Population and Health Research Center (APHRC), ainsi que des personnes de diverses institutions (universitaires et non universitaires) travaillant sur le genre, les droits humains et les approches centrées sur la personne, utilisant des méthodes et des données innovantes pour mesurer la prise de décision en matière de contraception, la préférence pour une méthode et l'autonomie en matière de procréation.
Les objectifs de la réunion étaient de : a) réunir et examiner les mesures et les approches de mesure sous l'angle de la justice et des droits reproductifs ; b) identifier les mesures qui peuvent être utilisées pour évaluer les progrès, les opportunités et les lacunes en matière de planification familiale d'une manière qui reflète les besoins et les objectifs identifiés par les individus (c'est-à-dire centrés sur la personne) ; et c) discuter des moyens de faire progresser la mesure de la planification familiale au niveau mondial pour préparer une nouvelle mesure pour l'après-2030.
Participants à la Réunion d'experts de l'UIESP à Mombasa, Kenya, du 5 au 7 mars 2024.
La réunion, qui s’étalait sur trois jours, a débuté par un aperçu des cadres de référence et de la terminologie pour une mesure de la planification familiale dans une perspective de justice et de droits reproductifs, y compris une plongée approfondie dans une explication des concepts de "justice reproductive", de planification familiale basée sur les droits humains et de mesure centrée sur la personne. Ce cadre a sous-tendu les trois jours de discussion, afin de réfléchir à la manière d'élaborer une mesure qui respecte et réponde aux valeurs, besoins et préférences exprimés par les individus, ainsi qu’une mesure qui reflète l'éventail complet des choix en matière de procréation, et qui permette une analyse susceptible de mettre en lumière les marginalisations.
La réunion a ensuite examiné les avantages et les inconvénients des mesures actuelles telles que "l'intention d'utiliser la contraception" et a discuté de l'insatisfaction générale à l'égard des "besoins non satisfaits" en tant que mesure globale des besoins en matière de planification familiale. La réunion s'est poursuivie par des présentations de recherches utilisant de nouvelles approches pour mesurer les besoins et les préférences en matière de planification familiale, y compris les préférences en matière de méthodes et de nouvelles données et de nouveaux indicateurs pour mesurer l'autonomie contraceptive et reproductive, ainsi que par une discussion sur leur pertinence pour élaborer une mesure post-2030 et pour les Objectifs de développement durable (ODD).
La réunion comprenait des sessions en petits groupes tous les après-midis afin d'approfondir les présentations du matin avec des discussions et des réflexions de tou·te·s les participant es pour générer des idées et des recommandations sur les sources de données centrées sur la personne, les mesures et les moyens pour aller de l'avant. La discussion a grandement bénéficié de la participation d'experts de diverses régions - Afrique, Asie et Amérique latine - qui ont apporté à la discussion l'importance du contexte, de la communauté et du rôle que les gouvernements joueront dans l'adoption de toute nouvelle mesure au niveau national pour le suivi de l'utilisation de la contraception.
La réunion a été très animée et a donné lieu à de nombreuses discussions et contributions de la part de tous les participants. Un rapport sera bientôt publié et le comité travaillera à l'élaboration de recommandations au cours de l'année à venir. Le comité prévoit d'organiser des réunions lors des prochaines conférences régionales de population afin de présenter les enseignements tirés de cette réunion et de poursuivre les discussions avec ceux qui travaillent sur le suivi et l'évaluation de la planification familiale dans le monde entier. La première présentation aura lieu le mercredi 17 avril de 15h à 18h lors de la réunion annuelle de la PAA à Columbus, dans l'Ohio, dans la salle Franklin D.
Cette réunion a été organisée en collaboration avec le Population Council-Kenya et grâce à une subvention de la Fondation Bill et Melinda Gates, ainsi qu'avec un soutien supplémentaire de USAID par l'intermédiaire du Carolina Population Center de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill. Nous remercions ces bailleurs et tous les participants pour leur participation enthousiaste et leurs contributions réfléchies, ainsi que les membres du Comité scientifique de l'UIESP pour leur sélection pertinente des présentations et des participants et pour l'organisation générale du programme de la réunion.
Comité scientifique de l'UIESP (dans le sens des aiguilles d'une montre en partant de la gauche) : Fredrick Makumbi, Abdoul-Moumouni Nouhou, Beth Sully, Georgina Binstock, Ilene Speizer, Irene Casique, Mary Ellen Zuppan, et Naranjan Suggurti. (Madeleine Short Fabic n'a pas pu être présente).
