Migrations internationales : orientations politiques récentes

Loin de constituer un bloc homogène, la population immigrée de France affiche au contraire une forte disparité sur le plan scolaire. Les données de l’enquête Trajectoires et Origines (INED-INSEE, 2008 ) permettent de rendre compte de cette hétérogénéité de manière inédite par rapport aux sources classiques (recensements, enquêtes emploi,...) puisqu’elle autorise la mise en relation des ressources scolaires des immigrés avec les étapes de leurs histoires migratoires (période d’arrivée, modes d’admission, âge d’arrivée en France métropolitaine,...). L’objet de cette communication est de montrer que si les dynamiques des migrations s’expliquent par de nombreux facteurs, les politiques, les législations et les procédures administratives sont, pour une large part, décisives dans la configuration des trajectoires des immigrés. Elle propose ainsi une réflexion sur la manière dont les politiques migratoires nationales « construisent » les populations migrantes en France (notamment en termes de niveau scolaire).

Les politiques migratoires européennes évoluent selon les contingences économiques et politiques du moment.
Aujourd’hui, elles s’articulent dans une période historique et un espace géographique chargés d’incertitudes, pour sortir de la crise, côté européen, pour la construction d’un espace de sécurité et de stabilité, côté sud-méditerranéen et pour la mise en place d’un partenariat global entre le nord et le sud de la Méditerranée, seul moyen de surmonter les difficultés économiques et l’instabilité du moment.
De fait, la question des politiques les mieux à même d’assurer une gestion « optimale » des flux migratoires représente une préoccupation majeure, que ce soit à l’échelle de l’Union européenne dans son ensemble ou au niveau de ses États membres.
Optimale en ce sens qu’il s’agit d’une question tout aussi ardue qu’ambivalente. L’immigration étant un phénomène social et politique dont les Européens voudraient se prémunir contre ses effets négatifs – non négligeables, lorsqu’on y prend garde - comme ils paraissent devoir en dépendre au cours des années à venir, au vu d’une structure démographique vieillissante dans la plupart des pays de l’Union.

Né étranger à l’étranger telle est la définition de l’immigré donnée par les services statistiques français. Cette définition est différente de celle des Nations Unies qui se réfère au pays de naissance et à la durée de la migration. Elle diffère aussi du dénombrement consulaire des pays d’origine qui comptabilise leurs nationaux résidents à l’étranger. Elle conduit dans le dernier recensement français à introduire une variable immigré et non immigré pour les personnes nées en dehors du territoire français. Il en résulte une différence dans les processus d’intégration et d’installation de personnes nées au Maghreb et principalement en Algérie en fonction de la catégorisation adoptée. Cette communication a pour objet de tester la pertinence de cette différence en s’appuyant sur les caractéristiques démographiques et socio-économiques des personnes nées au Maghreb se trouvant sur le territoire français au moment du dernier recensement. Pour cela , à titre comparatif, il sera utilisé en plus des données du recensement (échantillon de plus de 20 millions d’observations) les données produites par l’OCDE, et les différents organismes internationaux rattachés aux nations unies.

En 2011, les ressources des migrants sénégalais constituaient 86% du soutien pour la survie quotidienne des ménages bénéficiaires. Dans cet article, nous essayons d'analyser le rôle des TIC dans les transferts des émigrés sénégalais de par son impact sur le bien-être des ménages bénéficiaires.

En utilisant un modèle logit multinomial, et une régression par quantiles, nous mesurons la propension des ménages à accroître leur bien-être grâce à l'utilisation des TIC dans les transferts de fonds. Le bien-être est identifié ici par un indicateur qui répartie les ménages dans les quintiles basée sur le volume des fonds reçus en une année des migrants.

Les résultats montrent que, d'une part, le bien-être des ménages est influencée par le degré d'utilisation des TIC, et d'autre part, le degré d'utilisation des TIC influe sur la fréquence d'envoi des fonds.

Ces résultats suggèrent que les transferts des migrants via les nouvelles technologies de communication joue un rôle très important dans le bien être des ménages. Dans la même dynamique, l'investissement privé dans les TIC devrait êtr