Population et pauvreté

Cette étude porte sur deux cas de pactes socio-territoriaux dans la Région Métropolitaine de la Baie Santiste, l’un d’amplitude macro régional, le Programme Vague Propre, sous la responsabilité de la Compagnie d’Assainissement Basique de l’Etat de São Paulo – SABESP- et du Gouvernement de l’Etat de São Paulo, a pour but l’amélioration de la qualité des eaux de baignade des plages et des conditions de vie de la population grâce à l’agrandissement et au perfectionnement des systèmes de collecte et de traitement des eaux usées (égouts) ; c’est le plus important projet de sauvetage environnemental du littoral brésilien. L’autre projet sélectionné, à la portée micro régionale, concerne le transfert de 160 familles résidentes de l’ancien quartier nommé Jardim São Marcos, une zone de risque industriel de la ville de Cubatão.
Les cas étudiés, présentant des carctéristiques distinctes en fonction de leurs objectifs, mais articulés autour de la thématique socio-environnementale démontrent comment les accords sociaux-territoriaux, le financement et la gestion métroppolitaine se matérialisent en l’absence de processus décisionnels transparents et participatifs.

Dans la plupart des pays au monde, le chômage est ressenti aussi bien par les populations que par les dirigeants comme un problème économique, social et personnel majeur. Avec le niveau de développement du secteur informel qui offre des facilités d’accès à l’emploi (90% d’emploi), on peut se demander pourquoi certaines personnes restent-elles aussi longtemps au chômage? D’où l’impérieuse nécessité d’étudier les caractéristiques de ces derniers pour comprendre cette situation. Cette communication tente d'expliquer le chômage de longue durée, non seulement par des caractéristiques démographiques, professionnelles et économiques, mais aussi par l’introduction de dimensions souvent non considérées dans ce type de recherches, à savoir des variables psychologiques et sociales. Il semblerait que certaines caractéristiques individuelles des demandeurs d'emploi aient une influence sur la durée de leur interruption de l’emploi.

Située dans le Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie est un pays d’outre-mer (POM) développé. Les inégalités sociales et économiques constituent un enjeu social, économique et politique fort. Pour y faire face, depuis 1989, la Nouvelle-Calédonie est engagée dans une politique de développement spatio-ethnique, nommée ‘rééquilibrage’. L’objet de cette politique est de réduire les inégalités économiques, sociales et culturelles entre les provinces Nord et Iles Loyauté, majoritairement Kanak, et la province Sud composée principalement de non Kanak. En vingt ans de politique de rééquilibrage, les écarts de santé et d’éducation se sont fortement atténués. Alors que les écarts économiques se maintiennent. La principale raison est l’existence de deux modèles économiques aux finalités différentes qui coexistent : le modèle économique de subsistance propre au monde kanak et le modèle marchand des allochtones.
L’objet de ma communication est de contribuer à l’évaluation de la politique de rééquilibrage en menant une étude sur la pauvreté relative des ménages en Nouvelle-Calédonie. Ma démonstration s’appuie sur l’exploitation des enquêtes budget consommation des ménages de 1991 et 2008.

Compte tenu de son ampleur et de son acuité, la pauvreté dans son aspect multidimensionnel est au centre des préoccupations des décideurs, des institutions internationales, des organisations non gouvernementales et des chercheurs…
Au Maroc, toutes les politiques de développement territorial et particulièrement L’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) se sont basées sur la pauvreté monétaire pour le ciblage des communes les plus défavorisées.
Au niveau de la région Chaouia Ouardigha, le nombre élevé des communes et la disponibilité des indicateurs de pauvreté monétaires et non monétaires nous interpelle à dépasser le cadre restreint de l’analyse unidimensionnelle spatiale de la pauvreté.
Dans ce contexte, une question se pose alors et à laquelle cette recherche est appelée à apporter des éclaircissements (i) Quel typologie présente les communes de la région face aux différentes formes de pauvreté ?
Dans cette perspective, La présente étude, portant sur la matrice (117 communes – 10 indicateurs) de la région Chaouia Ouardigha, se propose moyennant les techniques d’analyse multivariéé basée sur l’application des modèles factoriels et la classification automatique de proposer une typologie des communes de la région selon la pauvreté multidimensionnelle.

Les politiques de lutte contre de la pauvreté au Maroc se sont basées, ces dernières années sur la connaissance des indicateurs de pauvreté et d’inégalité à l’échelle locale la plus fine (région, province, commune/municipalité ou district/douar). C’est dans ce sens que le Haut Commissariat au Plan a réalisé trois cartes de pauvreté (1994, 2004 et 2007). Ces cartes ont été très utiles aux décideurs pour le ciblage des localités pauvres.
L’élaboration de ces cartes a été fondée sur une approche monétaire consistant à faire le couplage entre les données d’enquêtes qui observent les dépenses de consommation et les données du recensement qui sont exhaustives et observent les déterminants des dépenses de consommation, moyennant l’utilisation des modèles économétriques.
Dans la présente étude, l’accent est mis sur la construction des indicateurs non-monétaires de la pauvreté au niveau de cette échelle locale et de les coupler avec les différents indicateurs de pauvreté monétaire, dans le but de faire un ciblage des zones les plus pauvres, du point de vue monétaire et du point de vue conditions de vie (non-monétaire).
Un tel ciblage permettra d’éclairer les décideurs et les hommes politiques des zones doublement frappées par la pauvreté monétaire et non monétaire en vue de mieux orienter leurs stratégies d’intervention.

Suite à l’évolution du contexte international favorable à la circulation des biens et des informations; la crise économique qu’a connue l’ensemble des pays en développement dans les années 1980, l’émigration internationale à travers notamment les envois de fonds qui en découlent, suscite un véritable intérêt étant donné son importance grandissante dans le processus de développement de nombre de pays. Avec près de 279 200 émigrants répartis à travers le monde, soit 1,4% de sa population d’après la Division de la population des Nations Unies, le Cameroun a vu décupler en l’espace d’une décennie, les envois de fonds de ces émigrants à destination de leur pays d’origine. Entre 2000 et 2010, ils sont passés de 11 à 148 millions de dollars US d’après la Banque mondiale (2011). L’objectif de la présente étude est, au vue de ce qui précède, d’évaluer la contribution des envois de fonds des migrants au développement du Cameroun. Plus spécifiquement, il s’agit de faire un état des lieux sur ce phénomène et d’analyser son apport à l’amélioration du bien-être des principaux bénéficiaires. Pour ce faire, l’étude passe en revue les travaux en rapport avec ce sujet, tout en analysant les données issues de sources de données existantes.

Les enquêtes sur les dépenses des ménages réalisées en 2008 dans les huit capitales des états de l’UEMOA (Abidjan, Bamako, Bissau, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey et Ouagadougou) fournissent les dépenses annuelles des ménages par fonction de consommation de chaque ménage.

Nous présentons ici une catégorisation des ménages en fonction de leur structure de consommation, indépendamment du montant total de leur consommation. Pour chaque fonction de consommation a été calculé son poids relatif, c’est-à-dire la différence entre son poids dans les dépenses du ménage et son poids moyen dans l’agglomération. Une classification hiérarchique a ensuite été effectuée à partir de ces poids relatifs, classant les ménages selon quatre profils de consommation.

Émerge en particulier un profil « alimentaire » marqué par un poids plus important des achats en céréales, légumes, condiments (et combustible). Ce profil est associé aux déciles de bien être monétaire (50 % des ménages les plus pauvres contre 5 % des ménages riches) mais également à la pauvreté en conditions de vie (caractéristiques du logement, biens du ménage…).

La structure de consommation des ménages est un reflet des modes de vie de ces derniers dans un contexte donné. Elle constitue en soi une dimension analytique de la pauvreté.

Pendant plus d’une décennie, le Cameroun a connu une crise économique sans précédent. Cette crise conjuguée à l’ajustement structurel, tout en réduisant le train de vie de l’Etat, a contribué au démantèlement de l’appareil statistique et à l’arrêt de la planification du développement économique et social. Avec le relâchement des contraintes financières en 2000, le pays décida d’inscrire le développement dans une perspective de long terme pour ainsi renouer avec la planification et la collecte des données du moment. Cette démarche s’est faite à la suite de l’adoption en 2000, par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration du Millénaire, à laquelle le Cameroun a souscrit afin de faire du droit au développement une réalité pour tous. Dans sa démarche actuelle, le pays souhaite au regard de ses objectifs, intégrer les questions de population dans la planification afin de réaliser d’ici 2020 l’ensemble des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMDs). Il s’agit là, d’une approche systémique de développement qui s’opère à travers la triptyque « Démographie-Planification-OMDs ». Dans une telle démarche, on ne peut que s’interroger sur la pertinence de la « Démographie » voire de la « démographie » dans la planification et la réalisation des OMDs.