Population et développement

Avec un âge moyen national de 22,1 ans, le Cameroun est caractérisé par la jeunesse de sa population. En effet, la population de 15-34 ans est estimée à 7,5 millions en 2013, soit 35,2% de la population totale. On estime par ailleurs que les jeunes seront 7,9 millions en 2015 et 12,3 millions en 2035.

Dans sa politique économique à long terme, le Cameroun entend devenir un pays émergent en 2035. En ce sens, il compte faire de sa population un moteur du développement. Cet objectif repose particulièrement sur la jeunesse. Cependant, une analyse situationnelle permet de constater que les jeunes sont victimes de l’analphabétisme (23,2%), du chômage (36,9%) et qu’ils sont concentrés dans le secteur informel (90%).

Les problèmes socio-économiques des jeunes mettent en exergue des défis à relever pour atteindre l’objectif 2035. Au niveau démographique, il s’agit de réduire le niveau de la fécondité actuelle, car la croissance démographique est plus rapide que la croissance économique. En matière d’éducation, il faudrait renforcer l’éducation au civisme et adapter la formation au niveau de développement industriel visé. En matière d’emploi, il s’agit de générer des emplois décents pour résorber le chômage des jeunes et leur garantir une retraite décente.

L’Afrique, comme beaucoup de pays du monde, fait face à de nombreux défis, parmi lesquels: le SIDA, le paludisme, la famine, les guerres, les crises, l’éducation, les discriminations basées sur le genre, ... La communauté internationale, soucieuse de remédier à ces problèmes qui entravent le développement économique et social, a adopté sous l’égide des Nations Unies huit objectifs du millénaire pour le développement. Plusieurs sommets se sont succédés, en vue d’élaborer et d’évaluer la mise en œuvre des plans d’action conséquents. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette réflexion sur la contribution de la démographie, science qui a pour objet l’étude des populations humaines, dans l’atteinte des OMD.
Au cœur des sciences sociales, elle traite des questions les plus épineuses qui se posent à la société mondiale, et s’intéresse ainsi à plusieurs thématiques: la santé, l’éducation, les questions de genre, l’environnement (Sala Diakanda, 1992). Elle utilise des sources de données aussi variées que le recensement, l’Etat civil, les enquêtes spécialisées.
La présente étude s’appuie sur une recherche documentaire, et essaie montrer comment la démographie, science humaine par excellence, peut se mettre au service du développement; autrement dit, elle cherche à démontrer comment la démographie peut permettre la réalisation des OMD

Le prØsent article dØveloppe et met en uvre une mØthode de dØcomposition utile pour rØsoudre
les problŁmes d’Øquilibre gØnØral comportant plusieurs mØnages hØtØrogŁnes. L’application du
modŁle au Burkina nous enseigne qu’il n’est pas mauvais pour une nation de disposer d’une
dØmographie orissante, pour peu que cette population soit qualiØe. Si une population est ØduquØe
et qualiØe, sa valeur augmente et elle devient un atout pour la nation. Mais lorsqu’elle n’est
pas qualiØe, la population constitue une charge pour la nation dans le long terme, du fait des
limites intrinsŁques que sa sous-qualication impose à celles des potentialitØs de dØveloppement
aux plans Øconomique, social et psychologique. Et ce poids varie de l’ordre de 4,5 à 7,03 au-delà
des 50 premiŁres annØes, c’est-à-dire avant mŒme la n de la premiŁre cohorte. A court terme, une
population constituØe de main d’uvre non qualiØe n’est pas un handicap pour son dØveloppement,
pour peu que soit prises en compte la nØcessitØ d’amØliorer la qualitØ de la force de travail dans
le long terme. Au Burkina, C’est à partir de la troisiŁme dØcennie que la situation devient critique
passant de l’ordre de 0,42 à 0,07.

L’Institut National de la Statistique (INS) du Niger a été crée en mars 2004 grâce au diagnostic du Système Statistique National réalisé en collaboration avec l’Union Européenne. Cette importante activité peut être considérée comme l’un des fondements du Projet d’Appui au Système Statistique National pour le Suivi Evaluation de la Pauvreté. Le Programme d’Appui au Développement du Système Statistique National pour promotion de la Gouvernance et le Suivi Evaluation de la Pauvreté qui fait l’objet de cette présentation est la suite logique de ce projet. En effet, cet appui place l’INS comme la principale structure de coordination et de référence pour le tout système statistique national. Il vise à renforcer les capacités techniques et humaines du Système Statistique National tout en redynamisant les structures mises en place notamment les Directions Nationales de Statistiques des différents ministères techniques impliqué dans sa mise et le Comité National de la Statistique. Cette communication se propose de présenter les étapes d’élaboration du programme et quelques résultats provisoires du recensement en cours. Enfin, faut-il rappeler que le Niger est l’un des pays à forte fécondité où en moyenne une femme donne naissance à plus de 7 enfants à la fin de sa vie féconde.

Mis à part les premiers recensements administratifs réalisés à partir des années 1900, la première enquête démographique par sondage organisée en Guinée et scientifique reconnue est celle des années 1954 et 1955 qui a bénéficié de l’appui technique et de l’assistance financière de la France. Depuis cette date, plusieurs opérations de collecte ont été réalisées. Cependant, la valorisation internationale des données qui en ont découlé est à ce jour très limitée. Par ailleurs, à l’instar de la plupart des pays en développement, la Guinée avait marqué son opposition aux résolutions issues de la première conférence internationale sur la population tenue à Bucarest en Roumanie en 1974. Celles-ci à titre de rappel, militaient en faveur d’une maîtrise de la croissance démographique afin qu’elle ne compromette pas le développement économique. Cette position n’a été révisée par les Etats qu’après la mission d’évaluation de la situation démographique réalisée par l’UNPA en 1979 dans certains pays. C’est ainsi que des réponses politiques et institutionnelles ont été envisagées et assorties d’actions concrètes. Cependant, en dépit du recul important de la mortalité, quoique toujours élevée, la fécondité est presque restée stable au tour de 6 enfants par femme. Cette communication essaye d’évaluer ce paradoxe.

L’importance que les Etats accordent au développement des capitales et des grandes villes au détriment des petites et villes moyenne a pour conséquence d’accroitre l’exode rural, et d’encourager l’occupation anarchique des espaces réservés à l’habitation et le non respect des normes de construction. On assiste dès lors à une diversité des plans de construction et une variabilité du confort et de la qualité du logement dans les grandes villes et capitales des pays de l’Afrique au sud du Sahara. Il est dès lors important d’analyser les déterminants du confort et de la qualité de l’habitat afin d’aider les pouvoirs publics à envisager des actions visant à améliorer la visibilité des capitales et les grandes villes de leurs pays. Cette communication utilise les données des recensements et certaines enquêtes d’envergure pour procéder d’abord à la construction de la variable qualité et confort de l’habitat, puis à l’analyse dans chaque pays les déterminants de cette variable. Les méthodes de classification multiple en l’occurrence les nuées dynamiques et l’analyse discriminante seront utilisées pour la construction de la variable dépendante. Ensuite, l’analyse explicative bi-variée et la régression logistique aideront à déterminer les facteurs associés à la qualité et au confort du logement.

La bonne gouvernance est d’abord une meilleure gestion des ressources budgétaires afin de relancer les réformes de la Fonction publique et de l’appareil étatique, ensuite la gouvernance a trouvé une extension dans la gouvernance démocratique. Notre étude analyse la gouvernance en insistant sur le fonctionnement de l’administration, la gouvernance locale, la démocratie et la chefferie traditionnelle à travers les données de l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages réalisée en 2009-2010 au Burkina Faso. Il ressort que : la population accorde plus de crédibilité aux institutions garantissant leurs services sociaux de base. En outre, la population fait moins confiance aux syndicats, à l’administration fiscale, aux ONG et aux grandes entreprises. Les maux qui minent le fonctionnement de l’administration publique sont l’absentéisme, l’incompétence des cadres et la corruption. La population pense que l’état de la démocratie est satisfaisant. D’autre part, la liberté d’expression et la liberté individuelle sont les fondamentaux de la démocratie au Burkina Faso, la limitation des mandats et l’alternance démocratique n’étant prônées que par les personnes hautement éduquées. La participation aux élections est influencée par les chefs traditionnels.

Quelles peuvent être en Afrique Subsaharienne les caractéristiques des populations qui accordent une confiance aux institutions politiques de leurs pays ? Nous avons expliqué la confiance aux institutions et avons montré à travers les enquêtes afrobaromètres que les variables telles que la situation économique perçue du pays, l’exercice d’une activité salariale, le statut de l’enquêté, les conditions de vie actuelles des populations, la confiance interpersonnelle, le niveau d’éducation, l’expérience de la corruption, l’âge, le milieu de résidence et le niveau d’exposition aux médias y sont fortement associées. Cependant, lorsque nous recourons à une régression logistique binaire, l’effet de certaines variables s’estompe. Il ressort définitivement de nos analyses que les variables qui expliquent la confiance des populations des pays d’Afrique subsaharienne vis-à-vis de leurs institutions politiques sont : les conditions de vie actuelles des populations, la confiance interpersonnelle, le niveau d’éducation, l’expérience de la corruption, l’âge, le milieu de résidence et le niveau d’exposition aux médias.

Située dans le Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie est un pays d’outre-mer (POM) développé. Les inégalités sociales et économiques constituent un enjeu social, économique et politique fort. Pour y faire face, depuis 1989, la Nouvelle-Calédonie est engagée dans une politique de développement spatio-ethnique, nommée ‘rééquilibrage’. L’objet de cette politique est de réduire les inégalités économiques, sociales et culturelles entre les provinces Nord et Iles Loyauté, majoritairement Kanak, et la province Sud composée principalement de non Kanak. En vingt ans de politique de rééquilibrage, les écarts de santé et d’éducation se sont fortement atténués. Alors que les écarts économiques se maintiennent. La principale raison est l’existence de deux modèles économiques aux finalités différentes qui coexistent : le modèle économique de subsistance propre au monde kanak et le modèle marchand des allochtones.
L’objet de ma communication est de contribuer à l’évaluation de la politique de rééquilibrage en menant une étude sur la pauvreté relative des ménages en Nouvelle-Calédonie. Ma démonstration s’appuie sur l’exploitation des enquêtes budget consommation des ménages de 1991 et 2008.

Cette communication présentera une étude sur l’évolution de la question démographique et son intégration dans le système de développement socio-spatial marocain. Au cours des cinq dernières décennies, la population marocaine a subi des changements démogéographiques notables suite à une dynamique distinguée par le recul de la croissance naturelle et l’intensité des mouvements migratoires internes. Ces transformations ont affecté le système de peuplement spatial, mais aussi le comportement procréateur et la structure démographique. Le ralentissement du rythme d’accroissement, l’augmentation des citadins, la baisse de fécondité et la croissance des tranches d’âge d’activité, constituent les aspects majeurs d’une transition démographique avancée. Toutefois, les disparités démo-spatiales et les problèmes sociaux, représentent des défis permanents empêchant un développement équitable. Ainsi, plusieurs politiques (démographique, régionalisation, aménagement du territoire), et différents programmes de développement, ont procédé à l’intégration de la variable démographique comme composante non-négligeable pour asseoir un développement socio-spatial équilibré. Cependant, ces politiques n’ont pas pu réduire les inégalités socio-spatiales. De ce fait, il est important d’évaluer ce bilan à la lumière des changements démographiques en cours.