Population et droits de l’homme

Cette étude a été réalisée dans le but d’appuyer les organisations de personnes handicapées en Côte d’Ivoire en vue d’influencer les politiques et les pratiques pour éradiquer l’exclusion et la pauvreté. La méthodologie de mise en œuvre de l’évaluation a consisté à élaborer un programme de travail pour la préparation de l’étude, l’élaboration des outils de collecte de données, le recensement et l’échantillonnage, la collecte de données sur le terrain, et le traitement et l’analyse des données.
Notre étude révèle que la situation socio-économique des personnes handicapées (PHs) est relativement fragile et de nombreux besoins ne sont pas satisfaits au niveau familial et dans la société. Dans l’ensemble, les Phs ont des relations globalement satisfaisantes avec les membres de leurs familles. Les besoins non satisfaits au niveau de la famille des Phs sont d’ordre financier, économique et social et les reproches par les Phs sont essentiellement liés à l’insuffisance de communication et de compréhension. Au niveau de la communauté, Les Phs ont exprimé des difficultés d’accès aux services de base et au financement et des besoins non satisfaits en matière de protection et de droit humain. La population des Phs est relativement jeune, de sexe masculin en majorité (68%).

Reconnue comme un droit fondamental de l’enfant, l’enregistrement à l’état civil reste peu fréquent en Afrique subsaharienne. L’Unicef estime qu’un tiers des naissances y sont déclarées dans les années 2000. Dans de telles conditions quels sont les enfants qui sont déclarés et ceux qui ne le sont pas ? Comment évolue la pratique quand les déclarations deviennent plus fréquentes : de façon homogène ? en touchant plus particulièrement certaines catégories de population ? certaines catégories d’enfants ? Que nous disent les pratiques de déclarations sur les relations parents/enfants ? Reproduisent-elles des différences sexuées que l’on retrouve dans d’autres comportements, par exemple la scolarisation ?
La communication portera sur la déclaration des naissances dans une zone rurale du Mali, objet d’un suivi de population de 25 ans (projet Slam de l’Ined, 7 villages, 4300 hab.), en tirant parti de la question sur la disponibilité d’un acte de naissance dans le recensement de 2009.

La discrimination à l’égard des femmes reste l’une des entraves majeures à la pleine participation de ces dernières au développement de leur nation alors qu’elles représentent plus de la moitié de la population dans la plupart des pays en développement.
Au Bénin, comme partout en Afrique, les coutumes et les valeurs traditionnelles, souvent discriminatoires, servent de prétexte pour refuser à la femme une amélioration de son statut et par conséquent un accroissement de son pouvoir d’intervention au niveau de la société.
Cependant le Bénin dispose de documents de politique nationale sur le respect du genre et d’un cadre législatif relativement favorable à l’égalité des sexes.
La présente communication est tirée d’une étude analytique sur l’identification des dispositions sexospécifiques discriminatoires et écarts en matière d’égalité des sexes dans les législations nationales des Etats membres de la CEDEAO dont le Bénin. Elle montre les spécificités de la société béninoise en matière d’inégalités entre les sexes mais aussi les dispositions légales prises pour le respect du genre.

La bonne gouvernance est d’abord une meilleure gestion des ressources budgétaires afin de relancer les réformes de la Fonction publique et de l’appareil étatique, ensuite la gouvernance a trouvé une extension dans la gouvernance démocratique. Notre étude analyse la gouvernance en insistant sur le fonctionnement de l’administration, la gouvernance locale, la démocratie et la chefferie traditionnelle à travers les données de l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages réalisée en 2009-2010 au Burkina Faso. Il ressort que : la population accorde plus de crédibilité aux institutions garantissant leurs services sociaux de base. En outre, la population fait moins confiance aux syndicats, à l’administration fiscale, aux ONG et aux grandes entreprises. Les maux qui minent le fonctionnement de l’administration publique sont l’absentéisme, l’incompétence des cadres et la corruption. La population pense que l’état de la démocratie est satisfaisant. D’autre part, la liberté d’expression et la liberté individuelle sont les fondamentaux de la démocratie au Burkina Faso, la limitation des mandats et l’alternance démocratique n’étant prônées que par les personnes hautement éduquées. La participation aux élections est influencée par les chefs traditionnels.

En ratifiant les textes internationaux qui protègent les enfants, notamment la Convention relative aux Droits d’Enfant (CDE) en 1990, le Bénin s’est engagé à garantir aux enfants, la protection et la jouissance de leurs droits.
Mais le contexte national reste marqué par plusieurs violations des droits de l’enfant. Les cas les plus fréquents de violation de droits sont l’exploitation économique et la traite dont les principales victimes sont les enfants non scolarisés ou déscolarisés, la maltraitance et la violence, les pratiques traditionnelles préjudiciables à l’enfant, la privation d’environnement familial.
Par ailleurs, beaucoup d’enfants vivent dans des conditions de pauvreté et précarité, n’ayant pas ou peu accès aux infrastructures et services sociaux de base. L’inscription à l’état civil n’est pas encore généralisée.
Face à ces constats, il est utile et urgent de décrypter et de se pencher sur la question du travail d’enfants au Bénin afin de permettre à cette couche vulnérable et importante de la population de jouir de ses droits, gage d’un développement économique et social.
Les données de l’EDS 2011-2012 du Bénin nous permettrons de réaliser ce travail ainsi qu’une exploitation des résultats de l’Enquête nationale sur le Travail des Enfants (ENTE) réalisée au Bénin en 2008.

Les réponses permettant de contrer un problème aussi complexe que le trafic des enfants ne peuvent pas être simples. Les dangers auxquels sont exposés ces derniers, l’évolution temporelle et spatiale du phénomène en général et celle liée à l’exploitation sexuelle des mineurs, ont suscité la curiosité de nombreux chercheurs qui ont tenté de retrouver des pistes porteuses d’un résultat optimal.
Au Benin, l’histoire et la tradition ont légué aux populations des formes endogènes d’éducation et de protection des enfants. Selon la coutume, l’enfant ne dépend pas seulement de ses géniteurs mais de l’ensemble du segment de lignage. Ceci favorise la circulation des enfants d’un milieu à l’autre à l’intérieur des frontières nationales.
Une étude spécifique a été réalisée dans l’optique de produire des données permettant d’apprécier l’ampleur du phénomène de la traite des enfants à des fins d’exploitation sexuelle.
Cette étude tente justement d’identifier les déterminants et d’estimer l’impact de la migration sur l’exploitation des mineurs. Elle essayera également de montrer si le déplacement interne ou international favorise-t-il ou non l’ampleur du phénomène et si c’est le déplacement qui favorise cette activité ou inversement. L’analyse portera sur le Benin et utilisera l’analyse longitudinale comme méthode d’analyse.