Santé des enfants en milieu urbain

Les tendances de la mortalité des enfants en Côte d’Ivoire montrent l’existence d’un problème lié aux villes. En effet, le recul de la mortalité depuis la décennie 1990 y est relativement moins important qu’en milieu rural. L’objectif de la communication est d’appréhender les facteurs explicatifs du ralentissement de la baisse de la mortalité des enfants vivant en milieu urbain ivoirien. Dans le contexte de forte urbanisation qu’a connu ce pays, il s’agit d’examiner si les évolutions de la mortalité témoignent d’une «pénalité urbaine ».

La santé des personnes âgées est une préoccupation individuelle et collective, elle constitue à la fois un objectif et un moyen du développement et de l’épanouissement de ces personnes. Cependant, Les connaissances sur le vieillissement et sur l’état de santé en âge avancé en Algérie restent rudimentaires. L’objectif de ce papier est de mettre en contexte les changements démographiques et épidémiologiques qui ponctuent le processus du vieillissement de la population algérienne et d’illustrer les enjeux liés à la santé et au bien-être des personnes âgées. Les données proviennent d’une enquête transversale réalisée en 2012 dans le cadre de ma recherche doctorale et l’analyse porte sur 376 personnes de 60 ans et plus vivant à domicile en milieu urbain. L’étude présente d’abord un portrait démographique et socioéconomique, ainsi que les cadres de vie des personnes âgées dans cette ville. Ensuite, elle évalue le statut de santé de ces personnes à travers quatre dimensions de la santé: la santé physique, la santé fonctionnelle, la santé mentale et la santé subjective. Enfin elle cerne les facteurs associés aux différents états de santé.

L’accès aux soins de santé des populations demeure un défi urgent et difficile pour le système de santé du Bénin. Il n’y a aucune protection sociale pour un secteur informel prépondérant. L’enthousiasme suscité par les mutuelles de santé au début de leurs installations a été très tôt contrasté par les résultats obtenus. L’objectif de la présente étude était de déterminer les facteurs de résistance à l’adhésion ou d’exclusion des populations aux mutuelles de santé. Il s’agissait d’une étude transversale menée à Parakou au nord du Bénin incluant 50 individus tirés au hasard chez qui les données ont été recueillies à partir d’un questionnaire. 74% des individus étaient des non-adhérents avec 52% de femmes. Les individus de moins de 35ans, de sexe féminin, les familles de grande taille, à revenu faible, sont les exclus des mutuelles de santé. Des facteurs comme une faible cohésion du groupe, les croyances culturelles sur le vécu de la maladie, la compétence des prestataires de soins, le manque de vulgarisation, le choix des centres de santé affiliés et les différents services offerts constituent des freins à l'adhésion aux mutuelles. Il y a donc une sélection adverse des individus candidats à une assurance-santé. Il s'avère nécessaire d’adapter les modèles de micro-assurance santé au contexte socio-culturel des populations visées.

Le diabète se pose désormais avec acuité comme « la pandémie silencieuse » en Afrique subsaharienne. Qualifiée de maladie socio- génique c’est-à-dire liée au mode de vie il constitue un nouvel enjeu de santé publique du fait de son impact sociodémographique et de par les interactions qu’il entretient avec d’autres maladies transmissibles et infectieuses telles que le VIH- Sida et la tuberculose. Le diabète est une cause majeure de morbi-mortalité du fait des complications dégénératives qui lui sont associées. Pourtant, le respect des régimes thérapeutiques proposés par le corps médical peut réduire significativement les risques de complications graves et mortelles chez le patient. Cependant, les patients opposent une résistance aux recommandations médicales. Dés lors, se pose le problème de l’adhésion thérapeutique. Cette réflexion a pour but de mettre en exergue les facteurs sous-jacents qui déterminent l’adhésion des patients diabétiques aux régimes thérapeutiques en milieu urbain camerounais. Elle soutient que les différentes composantes socio-culturelles de la maladie doivent être reconnues pour optimiser la prise en charge du patient diabétique en milieu urbain au Cameroun. Pour ce faire, elle emprunte une perspective socio-anthropologique et s’inféode à une démarche qualitative.

Les connaissances sur le vieillissement et sur l’état de santé et la capacité fonctionnelle des personnes âgées en Algérie restent rudimentaires. Une analyse des données sur 376 personnes âgées de 60 ans et plus dans une ville de l’est l’Algérie permet ici de mettre en contexte les changements démographiques et épidémiologiques qui ponctuent le processus du vieillissement de la population algérienne et d’illustrer les enjeux liés à la santé et au bien-être des personnes âgées. Ces données sont tirées dans enquête personnelle réalisée en 2012 dans le cadre de ma recherche doctorale. L’étude présente d’abord un portrait démographique et socioéconomique, ainsi que les cadres de vie des personnes âgées dans cette ville. Ensuite,

L’expansion rapide de la ville de Ouagadougou, essentiellement due à l’exode rural, pose un réel problème de santé en général, de celle de santé de la reproduction en particulier dont celle de grossesse à risque à cause du jeune âge des migrantes. Nous utiliserons, pour cette étude, les données de l’Observatoire de Population de Ouagadougou (OPO) mis en place vers fin 2008 et suit cinq quartiers, d’environ 80.000 individus en 2009 dont la moitié réside en zone non lotie, à la périphérie Nord de Ouagadougou. La population cible de cette étude sera toutes les femmes de l’OPO d’âge compris entre 12 et 18 ans. Une analyse descriptive permettra de décrire les caractéristiques démographique, socio-économique et sanitaire des adolescentes selon leur statut migratoire. La régression de Cox sera utilisée pour identifier les facteurs explicatifs des grossesses à risque. Nous pensons que les migrantes jeunes, pauvres et sans instructions sont plus exposées aux grossesses à risque que les natives et que cela pourrait être fonction de la durée de la migration.

Dans les villes d’Afrique, les enfants peuvent cumuler plusieurs maladies pouvant entrainer le décès. Á l’heure actuelle, les liens entre les facteurs environnementaux et la comorbidité peinent à être élucidés faute de données appropriées. Á partir de données de l’Observatoire de population de Ouagadougou (OPO), la communication examinera l’influence de l’environnement immédiat (approvisionnement en eau de boisson, second mode d’approvisionnement en eau de boisson, gestion des ordures ménagères, gestion des eaux usées, nombre de personnes par pièce habitable, nombre de petits ruminants dans le ménage et lieu de préparation de repas) sur la comorbidité et la gravité de la diarrhée et de la fièvre, deux problèmes de santé importants chez les enfants en Afrique. L’étude utilisera une approche explicative basée sur des modèles logit ordonné. La contribution de l’étude sera d’apporter quelques éclairages nouveaux sur les liens entre l’environnement, la comorbidité et la gravité des symptômes, afin de mieux hiérarchiser les interventions de santé publique visant à réduire la mortalité des enfants.

Les villes camerounaises, togolaises et ivoiriennes sont des exemples typiques de villes d’Afrique subsaharienne avec des niveaux d’accès à l’eau potable assez bas et des indicateurs de santé atteignant parfois des seuils d’urgence. L’objectif de cette communication est d’analyser l’impact de l’accès à l’eau potable sur la santé des enfants de moins de 5 ans dans ces villes. L’analyse descriptive met en évidence une association significative entre l’accès à l’eau potable et la santé des enfants (appréhendée par la morbidité diarrhéique et l’état nutritionnel) au Cameroun et dans une moindre mesure au Togo. Par contre, lorsqu’on prend en compte l’effet que peuvent jouer les caractéristiques du ménage et celles de l’enfant sur la santé des enfants, force est de constater, au-delà des spécificités propre à chaque contexte, que l’accès à l’eau potable influence indirectement la santé des enfants. Toutefois, il faudrait rappeler ici l’effet net significatif de la source d’approvisionnement en eau potable sur l’insuffisance pondérale en Cote d’Ivoire et celui du temps mis pour aller chercher de l’eau et revenir sur la prévalence diarrhéique au Cameroun.

L’urbanisation est un phénomène universel qui connaît une accélération particulière dans toute l’Afrique et au Cameroun en particulier où le taux d’urbanisation est passé de 37% en 1987 à 52% en 2010. Avec la croissance non planifiée des villes africaines caractérisées par leur extension anarchique et la densification des quartiers spontanées/populaires, la maîtrise de la qualité de l’environnement devient un enjeu majeur de santé publique. En effet, l’environnement du ménage est susceptible d’agir sur le bien être de ses membres ; c’est l’un des principaux déterminants de la santé individuelle et communautaire. Cependant, les populations des villes camerounaises continuent à faire face à de nombreux problèmes liés à la mauvaise qualité de l’environnement (pollution, faible accès à l’eau potable, à des systèmes d’assainissement de base, inexistence ou mauvaise conception des systèmes d’irrigation et de gestion des eaux usées, insuffisance ou mauvaise construction des logements et des systèmes d’élimination des déchets) corolaire de la transmission du paludisme, de la diarrhée et d’autres maladies vectorielle, hydrique ou aérienne. L’objectif de cette étude est d’identifier les variables du cadre de vie du ménage susceptibles de favoriser le développement des maladies en milieu urbain camerounais sur la base des données de l’ECAM