Mariage et formation des unions, familles et ménages

En Afrique, le mariage est traditionnel, religieux ou civil, à côté de ces formes d’union subsiste l’union consensuelle. Au Cameroun, on assiste à une montée des unions libres, pour ce qui est des femmes âgées de 15-34 ans, 15 % sont en union libre en 1991 (EDS 1991), 31,45 % en 1998 (EDS 1998), et 38,94 % en 2004 (EDS 2004). Pendant cette période, les femmes sont restées à la traine par rapport aux hommes. On se demande si le statut socio-économique des conjoints n’est pas à la base de la non formalisation de l’union au Cameroun. En d’autres termes, quel est l’effet du statut socio-économique des conjoints sur la non formalisation de l’union au Cameroun ? Comment ce statut socio-économique des conjoints a-t-il influencé la formalisation des unions au Cameroun entre 1991 et 2004 ?

Cet article a pour objectifs, de déterminer les caractéristiques des femmes selon le caractère formel de l’union; de cerner la relation entre le statut socio-économique des conjoints et la formalisation de l’union au Cameroun, et son évolution entre 1991 et 2004.
A l’aide des données des EDS 1991, 1998 et 2004, cet article utilise l’analyse descriptive bivariée et la régression logistique binaire.

La société marocaine a connu des changements profonds, notamment suite à la baisse de la fécondité, l’augmentation de l’âge au mariage, l’allongement de l’espérance de vie, la scolarisation des filles, l’accès de la femme au marché du travail, l’urbanisation rapide, les migrations etc.
Face à ces évolutions, la structure familiale des ménages est marquée par une augmentation continue de la part des familles nucléaires au détriment des familles complexes.
Cette nucléarisation des familles marocaines soulève de multiples interrogations: le rôle et la place de la cellule familiale, le devenir des liens sociaux, la solidarité au sein de la cellule familiale, les relations et les rapports entre les générations…, malheureusement, et comme le souligne de nombreuses études, les recherches sur la famille au Maroc buttent sur le manque de statistiques.
L’objectif de cette étude est d’étudier l’évolution de la structure familiale des ménages marocains, ainsi on s’intéressera aux différentes configurations des ménages ( ménages nucléaires, ménages complexes ou ménages sans famille) et aux caractéristiques démographiques et socio-économiques de leurs chefs, ensuite on se focalisera sur la composition des ménages complexes et leurs caractéristiques pour enfin étudier la répartition spatiale de ces derniers.

La pratique de la polygamie est un mode de mariage très répandu dans les pays du Sud, plus précisément en Afrique subsaharienne. Un homme à lui seul se marie à la fois, à deux ou plusieurs femmes qui vivent sous le même toit avec lui ou non. Dans certains pays d’Afrique, la loi interdit cette pratique mais, les citoyens ne peuvent pas s’en passer tout en avançant des raisons erronées ; dans d’autres la loi n’interdit pas, mais tente de limiter le nombre des coépouses vivant sous le même toit d’un homme. Selon beaucoup des chercheurs, cette pratique de la polygamie très enracinée en Afrique est encouragée par les cultures africaines et par la situation économique des familles africaines. Du point de vue démographique, si considérons la fécondité féminine, cette pratique tende à le diminuer ; cependant, elle augmente la fécondité masuline

Dans les sociétés actuelles, la famille est en crise et par ricochet, l’institution matrimoniale. Le Bénin n’y a pas échappé. L’âge d’entrée en union ne cesse d’avancer.
La réticence de l’entrée des jeunes en mariage s’accompagne dans le même temps de la mise en place de nouvelles stratégies pour vivre en couple, ce qui n’est pas sans conséquences sur la démographie en général.
La communication vise à montrer d’une part les fondements sociologiques de la réticence des jeunes au mariage et d’autre part, les nouveaux comportements matrimoniaux adoptés et leurs conséquences sur la structure familiale et la santé de la reproduction.

En France depuis 1999, les couples hétérosexuels ont accès, en plus du mariage, à une nouvelle forme de légalisation d’union avec le pacte civil de solidarité (pacs). Il s’agit d’un contrat qui offre des droits quasiment semblables à ceux du mariage (sauf pour la filiation), et les modalités de dissolution y sont volontairement plus aisées que celles du divorce. Ce contrat rencontre un grand succès auprès des couples hétérosexuels, à tel point que le nombre de pacs parmi les couples de sexe différent rattrape quasiment celui des mariages célébrés chaque année en France.
A partir des bases de données concernant les pacs et mariages, nous déterminerons les effets du pacs sur la nuptialité, qui peuvent être :
- Le pacs empêche des mariages ;
- Le pacs retarde la nuptialité des couples (« le pacs est un mariage à l’essai») ;
- Le pacs n’a aucun effet sur la nuptialité (les couples pacsés ne se seraient pas mariés).
Méthodes :
- Analyse de l’évolution de la nuptialité et du recours au pacs dans les générations masculines et féminines françaises avant et depuis 1999 ;
- Recherche de corrélations géographiques entre la nuptialité et le recours au pacs dans les départements et régions.

Les facteurs qui rendent tangible le pouvoir domestique des femmes à la tête d’un ménage demeurent sujets à des controverses. Pourtant, si la variable « femme chef de ménage » est un indicateur privilégié des rapports de genre dans les travaux démographiques, son adaptabilité aux environnements sociaux dans lesquels les études sont menées reste peu questionnée. Basée sur 21 entretiens semi-directifs, cette étude se focalise sur la notion de pouvoir implicite que renferme le concept de chef de ménage. Elle met en perspective les critères généralement retenus dans la littérature ou les enquêtes sociodémographiques pour définir et appréhender les femmes chefs de ménage avec la perception et les représentations propres qu’en ont les concernées. Il ressort du discours des femmes que si elles se reconnaissent comme les chefs de leur ménage, elles n’associent pas spontanément leur statut à la détention d’un pouvoir. Il apparaît que l’effectivité de leur pouvoir sur la gestion du ménage ne dépend pas nécessairement d’un accès ou d’une contribution aux ressources, ni de l’instruction scolaire. L’autorité domestique de ces femmes est d’abord celle qui leur est concédée par les hommes, et elle reste circonscrite dans les attitudes et les comportements de genre prescrits par la société.

Les données issues des Recensements Généraux de la Population et des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) menés au Cameroun permettent de déterminer les intrants de la dynamique matrimoniale, mettent en lumière les changements survenus dans les différentes unions conjugales, et rendent compte de l’ampleur de l’union libre.
Tout en mettant en lumière les influences réciproques entre les variables socio démographiques et l’évolution de l’union libre, l’étude saisit, au moyen de l’âge moyen à la première union libre, les nouvelles formes de l’union libre.
Enfin, l’étude met en évidence la vulnérabilité des femmes et des enfants résidant dans les ménages formés par des couples vivant en union libre, dans un contexte de pauvreté marqué en milieu urbain par le chômage et la prostitution grandissants et en milieu rural, par la recrudescence de la polygamie et des mariages précoces.

Different studies have revealed distinctions in children's experience of change in family composition during their childhood in European countries and the United States, but there are only a few researches on the experiences of Russian children. This article presents some measures that show various aspects of the experience of Russian children living in single-parent families and two-parent families. This research is based on two waves (2004 and 2007) of Generation and Gender Survey in Russia. Life stories of the first 3340 children born from 1950 to 1989 are studied from their birth to their eighteenth birthday. In this work we analyze the family circumstances in which children are born and the experience that they receive during their childhood from the perspective of family's transformations. This study reveals differences between children’s cohorts in Russia and shows recent modifications in lifetime budget of Russian’s children.

En France, depuis le 15 Novembre 1999, les couples ont la possibilité d’officialiser leur union grâce à un nouveau dispositif : le pacte civil de solidarité (pacs), partenariat plus souple que le mariage, mais ouvrant toutefois moins de droits (il est par ailleurs ouvert aux couples de même sexe, qui n’ont par contre pas droit au mariage).
Depuis son entrée en vigueur, de nombreux couples ont choisi ce type d’officialisation pour de multiples raisons, allant de raisons pratiques ou fiscales à des raisons plus symboliques, comme le désir d’officialiser une union de manière alternative au mariage.
Après plus de dix ans de mise en pratique du dispositif et un recours relativement important à ce type d’officialisation, il est intéressant, pour les couples de sexe différent, de mener une analyse comparée des couples mariés et des couples pacsés. C'est l'objet de cette communication.
On se demandera tout d’abord, au niveau individuel, qui se pacse et/ou se marie, et à quel âge ; ensuite on observera au niveau du couple, les différences ou similitudes entre les mariés et les pacsés (écart d’âge entre conjoints, niveau d’études et profession des deux conjoints…) ; enfin nous analyserons les différences en termes de fécondité.

La nuptialité, phénomène parfois négligé, est un processus crucial en démographie, dans la mesure où elle affecte tous les autres processus (fécondité, mortalité, migration et encadrement des enfants) et dans la mesure où elle est hautement sensible aux fluctuations économiques. Son étude est particulièrement utile pour mieux comprendre le cours actuel et futur des transitions de fécondité en Afrique. En Afrique sub-saharienne, de nombreuses études montrent une augmentation de l'âge au premier mariage tant chez les hommes que chez les femmes, et les passages répétés des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) dans plusieurs pays confirment cette tendance. Toutefois, les moteurs de ces changements restent mal connus? Ces changements sont-ils confinés aux pauvres ou reflètent-ils une évolution culturelle généralisée? Traduisent-ils simplement un report de l’âge au mariage ou alors un retrait généralisé? La présente étude examine les tendances récentes de l’âge au mariage et vérifie la thèse d’un report temporaire lié à la pauvreté. L’analyse couvrira plusieurs pays d’Afrique et utilisera les méthodes de décomposition.