Comportements sexuels et diffusion des maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH

Depuis plusieurs années, la crise politico-économique qui a secoué la République Démocratique du Congo a conduit de nombreux citoyens de ce pays à imaginer le bonheur loin de leur territoire. C'est dans ce cadre particulier que tous les moyens ont été jugé bon pour atteindre l'Europe, les Etats-Unis et le Canada. Les familles entières pouvaient se mobiliser pour se faire les capacités de faire immigrer l'un de leurs fils et ceci, même par l'acceptation des conditions très misérables qui viennent après la vente d'une maison et d'un bien fondamental pour la survie familiale. Les filles se sont prostituées pour y parvenir avec ce que ce comportement implique dans une société à faible contrôle sanitaire.
Les écoles se sont vidées et les universités n’étaient devenues qu’une salle d’attente pouvant faciliter l’obtention d’une bourse étrangère qui ne servira qu’à immigrer. Dans ce cadre général, les gouvernements ont même eu à favoriser les différents types d’immigration dans l’idée de pallier à la faillite généralisée de l’Etat devenu incapable de donner de l’emploi rémunéré à ses citoyens.
Nous allons donc à travers cette conférence, analyser les causes de cette mentalité généralisée dans un pays qui recèle pourtant d’énormes potentialités et richesses. Après cela, nous examineront les conséquences Y relative

Le VIH constitue un défi pour les services pénitentiaires. Sa prévalence en prison est plus élevée qu’en population générale. L’insuffisance des programmes de prévention, la surpopulation et les pratiques à risque augmentent la vulnérabilité de la population carcérale. Il existe peu de données au Mali sur les détenus qui sont exclus des projets de lutte contre le VIH particulièrement les femmes. D’où l’importance d’évaluer leur comportement face au VIH afin de contribuer à l'initiative d’un programme de prévention adapté au cas Malien. Il s’agissait d’une étude transversale réalisée au centre de Bollé auprès des détenues depuis au moins 3mois de plus de 18ans. Les données étaient recueillies par un entretien anonyme individuel et les analyses faites à partir des scores calculés. 59% des détenues étaient âgés de moins de 24ans dont 52% de célibataires. 53% et 45% ont une connaissance moyenne respectivement des voies de transmission et des moyens de prévention. Elles ont une bonne tolérance envers les séropositives lorsqu’il s’agit de faire des activités quotidiennes. Les pratiques à risque relevées étaient le partage de matériels tranchants (72%), l’homosexualité (30%) et une faible utilisation du préservatif (22%). Le milieu carcéral constitue un lieu à haut risque de transmission avec besoin d’une action continue.

Après la découverte des premiers cas d’infection au VIH aux Etats-Unis d’Amérique dans les années 1980, la pandémie s’est considérablement propagée sur toute la planète et constitue un véritable problème pour toute la communauté internationale. En 2009, l’ONUSIDA a estimé qu’environ 70% des 33,4 millions d’adultes infectés par le VIH dans le monde vivaient en Afrique sub-saharienne. Au Cameroun, on recense 6 nouvelles infection par heure (Source : AIM Cameroun 2010), soit un taux de prévalence de 5,1 % (ONUSIDA, 2009). Ce taux est l’un des plus élevé en Afrique centrale et de l’ouest.
Face à cette situation, le Cameroun a fait de la prévention l’une de ses préoccupations majeures sa stratégie de lutte nationale 2011-2015. Toutefois, l’efficacité des mesures de prévention à mener dépend non seulement de la connaissance de l’ampleur et du rythme de propagation de l’épidémie mais aussi de l’identification des comportements qui posent problème. A l’aide des données issues d’une enquête menée en 2011 à l’occasion du comice agropastoral d’Ebolowa (ville situé à une dixième de kilomètre de la capitale Yaoundé). Cette étude a pour objectif de décrire le comportement sexuel et les voies de diffusions de cette maladie captés par les différents groupes sociaux.

Cette recherche a été réalisée à Ouagadougou au Burkina dans le cadre d'un mémoire de l'IHEID de Genève. La problématique principale de cette étude était de comprendre les perceptions des chauffeurs routiers du Burkina Faso sur les messages de prévention du VIH/Sida et d'expliquer pourquoi ces messages n'ont pas modifié leurs comportements de manière substantielle.

L'étude a porté sur les routiers de camions lourds toujours en activité, et effectuant des voyages inter-états. Ils ont constitués la cible primaire. Outre l'observation et la revue de la littérature, cinq grilles d’entretien semi-directif ont été conçues. Les données qualitatives ont été exploitées à partir d'une analyse du contenu.

Les résultats de l'étude ont permis de confirmer les hypothèses sur la relation qui existe entre la précarité socio-familiale des routiers (le fait qu'ils soient absents pendant de longues périodes loin de leurs familles), l'inadaptation des messages de prévention sur le VIH/Sida et la persistance des comportements à risque d'infection au VIH chez les routiers. L'hypothèse liée à la précarité socioprofessionnelle n'a pu être confirmée.

La santé est l’une des pierres angulaires du processus de développement. Tout d’abord, elle en est un produit: toutes les sociétés économiquement avancées investissent dans la santé. Mais la santé est également un déterminant important du développement. Pourtant, dans nombre de pays d’Afrique subsaharienne, la sexualité des adolescents constitue encore un défi majeur dans le domaine de la santé de la reproduction.
En Côte d’Ivoire avec les données de l’Enquête sur les Indicateurs du Sida de 2005 et au Cameroun avec l’EDS de 2004, sur la base des travaux antérieurs, nous vérifions deux hypothèses :
-H1 : Les adolescentes de 15-19 ans sont plus exposées aux comportements sexuels à très hauts risques que leurs aînés du groupe d’âge 20-24 ans du fait du non achèvement de leur développement émotionnel et psychologique.
-H2 : Les adolescentes vivant dans les ménages à faible niveau de vie sont plus exposées aux rapports sexuels à très hauts risques que leurs homologues vivant dans des ménages aisés.
Cette seconde hypothèse relève du fait que nous nous inscrivons dans une approche économique de l’explication des comportements sexuels à très hauts risques des adolescentes à partir de leurs conditions de vie.

L’étude vise à comprendre l’exposition au sida chez les jeunes femmes en union à Ouagadougou. Nous utilisons 40 entretiens d’hommes et de femmes en union âgés de 18 à 40 ans, réalisés entre 2005 et 2007. Les situations où ces femmes sont exposées au sida ont été analysées pour dégager les caractéristiques de la prise de risque.

Leurs difficultés de prévention du sida sont en partie liées aux exigences de la relation matrimoniale dans leur environnement socioculturel. La méthode de prévention du sida la plus adaptée aux couples stables réside dans une relation sexuelle exclusive entre partenaires séronégatifs. Sa mise en application est souvent incomplète : Le test de dépistage est rarement effectué, à cause d’un certain déni du risque du sida, mais aussi du double standard sexuel présent dans la société ouagalaise. Les représentations de la masculinité et de la féminité sont doublées des normes relatives aux rôles respectifs des époux dans un environnement inégalitaire. Chez certains couples, le risque est réintroduit par des difficultés de prévention lors de rapports sexuels extra-couple. Les normes sociales concernant la procréation jouent un rôle dans l’exposition au sida chez nos enquêtées. On relève également une exposition subie par des femmes en union inégalitaire.

Les pratiques sexuelles dans les sociétés modernes exercent une influence considérable sur la santé des populations et surtout des adolescents. La prolifération des médias libéralise les pratiques sexuelles au point où les jeunes ne parviennent plus à se concentrer par rapport à leur éducation. L’adolescence est caractérisée par plusieurs transformations. Pendant cette période, le corps se transforme en vue de la sexualité reproductive. Cependant, on observe qu’au cours de cette période certains adolescents s’essayent dans des comportements sexuels à risques, imitant même ce qu’ils observent dans des medias. Les recherches menées dans le domaine du comportement sexuel des jeunes ont surtout mis l’accent sur les intensions et sur le caractère libidinalisé de la société et de ses manières d’être dans la société qui incite à aller vers l’action sans mesurer les conséquences. Sans toutefois nier ce fait, on peut établir un rapport sur le fait qu’avec des pratiques sexuelles immatures et à risques les taux de contamination et d’expansion des IST et du SIDA sont de plus en plus élevés pendant la période de l’adolescence. La recherche vise à montrer que les facteurs liés à la personnalité de l’adolescent et les facteurs de risque en sont des principales causes profondes.

Les changements de comportements relatifs aux IST/VIH/SIDA chez les PS ont été examinés en 1998, 2002, 2007 et 2011 à travers des données d’enquêtes de surveillance comportementale.
De ces études, les PS femmes sont davantage jeunes sauf à San-Pedro où elles sont plus âgées et leur entrée en prostitution est plus tardive.
La quasi-totalité d’entre elles admet avoir déjà entendu parler du SIDA. Mais des idées erronées sur la transmission persistent encore. Ainsi, en 2011, seulement 31% des PS femmes de San-Pedro avaient une connaissance complète du SIDA.
La proportion des PS reconnaissant que le préservatif est un moyen de prévention contre le VIH/SIDA a diminué au fil des enquêtes notamment à San-Pedro.
Si l’usage systématique du préservatif avec le client s’est amélioré, on note par contre, en 2011, une baisse du recours au préservatif avec le partenaire stable, occasionnant ainsi des antécédents d’IST chez les PS femmes. Quant à l’exposition au test de dépistage du VIH/SIDA, les résultats indiquent que les PS femmes se soumettent davantage au test, surtout celles de niveau secondaire. Les PS de l’intérieur du pays sont moins exposées au test comparativement à celles d’Abidjan.

L’atteinte de l’OMD 6 « Combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies » implique l’intensification des stratégies adaptée au niveau des entreprises et au profit des travailleurs du secteur privé.
Cette étude a pour objectif d’évaluer les Connaissances, Attitudes et Pratiques par rapport au VIH/Sida dans entreprises privées.
Pour ce faire, une enquête nationale a été réalisée en novembre 2011 et a touché 157 entreprises :1282 employés et 122 chefs d’entreprises ont été interviewés. L’analyse multi-variée sous SPSS ainsi que la régression logistique ont servi à l’analyse les résultats.
De ces résultats il ressort entre autres que seulement 12% d’entreprises disposent d’une politique VIH/Sida, 10% ont une stratégie de lutte contre le VIH/Sida et parmi les 10%, seulement 6% ont un plan opérationnel de lutte contre le sida.
Les voies de transmission du VIH/Sida et au moins trois moyens de prévention sont relativement bien connues des travailleurs (70%).
Au vue de ces résultats, il est nécessaire que se fasse un plaidoyer auprès des responsables d’entreprises afin que soit élaboré et mise en œuvre des politiques et programmes de lutte contre le VIH/Sida en milieu de travail.