Dynamiques familiales et réussite scolaire au niveau primaire

Dans le cadre d’une recherche comparée, nous cherchons à saisir les perspectives d’avenir de collégiens originaires de plusieurs pays d’Europe. Jusqu’où se projettent-ils ? Quels sont les principaux déterminants qui expliquent une plus ou moindre grande ambition scolaire ? Dans l’objectif d’expliquer et comprendre la construction de ces trajectoires éducatives, nous interrogerons la réussite scolaire de jeunes collégiens au regard du contexte national dans lequel ils évoluent mais aussi en observant plus finement leurs propres perspectives d’avenir ainsi que les différents modes d’implication de leurs parents.
Nous nous appuyons sur une recherche quantitative réalisée dans 8 pays européens (Allemagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume Uni et Slovénie). Il s’agit volontairement de pays contrastés par leur taille, leur ancienneté dans l’Union européenne ou encore leur type de système éducatif.
Dans le cadre du 7ème programme de la Commission européenne, la recherche GOETE (http://www.goete.eu/), (Governance of educational trajectories in Europe) réalisée en 2010 nous permet de revenir sur les parcours scolaires d’adolescents, en prenant en considération leur point de vue mais aussi celui de leurs parents. Cette enquête repose en effet sur un échantillon de 6 389 collégiens et de 3408 parents.

Selon les données MICS1 le taux net de scolarité était de 56% en 1995,de 51,7% en 2001,il est passé à 61,% en 2007.A cette allure l’atteinte de l’OMD2 est compromise. D’où la nécessité de
repenser les politiques et stratégies pouvant redresser les paramètres à mi- chemin pour l’atteinte des OMD en 2015.
Notre propos est de ressortir l’impact du niveau socio-économique du ménage sur la scolarisation des enfants, indicateur ignoré ou négligé par les décideurs. Cependant, il semble que le milieu de
résidence influence négativement ou positivement la scolarisation des enfants, généralement dans le milieu rural les ménages sont pauvres par rapport au milieu urbain. A partir de la base
des données de l’EDS 2007, nous allons procéder à une analyse multi variée entre les ménages pauvres et les ménages plus nantis, en vue déceler si les conditions socio-économiques et le milieu influencent différemment la scolarisation des enfants.

Offrant une formation professionnelle d’une durée de deux ans depuis la création de la première Ecole Nationale des Enseignants du Primaire en 1988, le recrutement des enseignants du primaire s’effectuait par voie de concours pour les titulaires du Brevet d’Etude du Premier Cycle du secondaire (BEPC). En 2003, une réforme a ramené la durée de formation de deux ans à un an avec des programmes et des exigences de qualité qui n’ont guère changé. Ceci pas pour des raisons d’ordre technique et professionnel mais plutôt de mette sur le terrain rapidement un nombre élevé d’enseignant dans le but d’atteindre l’objectif fixé pour 2010 par le premier Plan Décennal de l’Education de Base (2001-2010): atteindre un taux de scolarisation de 70% et un taux d’alphabétisation de 40% à l’horizon 2010. Ce système de formation des enseignants pose la question de son incidence sur la qualité de l’enseignement. La conséquence la plus immédiate est l’insuffisance qualitative de la formation professionnelle et l’imprégnation superficielle des sortants dans la vie éducative et scolaire. La présente recherche se propose de faire ressortir les facteurs explicatifs de la qualité de l’enseignement primaire à partir des données de l’enquête PASEC réalisée au cours de l’année scolaire 2006/2007.