Dynamiques familiales et réussite scolaire au niveau primaire

Les récents modèles de croissance économique ont montré le rôle prépondérant du capital humain dans le développement. S’il est indéniable, comme le disait Bodin (1576), qu’ « il n’est de richesse que d’homme », il n’en demeure pas moins vrai qu’il n’y a point de richesse sans hommes de qualité. Malgré de nombreux efforts entrepris par le Gouvernement camerounais pour assurer l’accès quantitatif à l’éducation pour tous, de nombreux problèmes persistent notamment celui de la qualité de la formation. Or, la possession des manuels scolaires qui joue un rôle déterminant dans l’assimilation des enseignements, l’acquisition des connaissances et l’amélioration de la qualité de l’éducation demeure faible. Selon les données de l’INSC (2006), 22,4% d’enfants de 6-11 ans disposent de manuels scolaires essentiels. L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs qui influencent la possession des manuels scolaires essentiels. Les données du PASEC seront utilisées. Recours sera fait à une analyse multiniveaux afin de déterminer simultanément les caractéristiques propres aux individus et les facteurs contextuels susceptibles d’expliquer ce phénomène. Des résultats préliminaires révèlent que la variabilité dans la possession des manuels est davantage imputable au contexte de résidence qu’aux facteurs propres à l'élève ou liés au ménage.

Cette communication s’intéresse aux parcours scolaires réussis d’enfants d’immigrés nés dans des familles très nombreuses. Les très grandes familles issues de l’immigration appartenant, dans leur majorité, aux franges les plus précarisées des classes populaires et leur cadre de vie étant fréquemment celui des espaces urbains dégradés, ces parcours s’avèrent relativement rares. En mettant particulièrement en avant les dynamiques fraternelles, l’article s’attache à cerner ce qui les a rendus possibles. Il montre que, le plus souvent, les fratries ne sont pas homogènes – certains enfants, selon leur place et leur sexe étant privilégiés –, et que l’entraide entre germains peut être une ressource à part entière pour surmonter les désavantages initiaux. Est également envisagé le rôle des environnements sociaux et des contextes générationnels dans les différentiels de trajectoires intra et inter fratries.

Depuis, la fin des années 90, l’institution familiale connait une crise profonde dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Au Cameroun, les statistiques mettent en évidence des niveaux particulièrement élevé des familles recomposées, polynucléaires, des divorces et des unions libres. Ainsi, l’on s’interroge sur le rôle que devraient jouer les parents dans l’éducation de leurs enfants. En effet, il est établi que ces derniers exercent une influence positive sur la performance scolaire de sa progéniture.
Le questionnement scientifique à la base de cet article est de montrer comment est-ce que les dynamiques familiales influent sur la réussite scolaire de leurs enfants ? L’objectif sera de montrer l’influence des dynamiques familiales sur la réussite scolaire de leurs enfants.
Les données de cette études sont biographiques, elles ont été collectées en 2010 par l’IFORD.
Deux méthodes d’analyse sont utilisées, l’analyse descriptive et l’analyse explicative. La première décrira la survenance de l’événement passage du niveau d’instruction primaire au niveau secondaire chez les jeunes camerounais selon différentes situations familiales des parents. Tandis que, la deuxième procédera à une estimation des facteurs influençant le passage du niveau primaire au niveau secondaire, au moyen du modèle de cox.

La question de l’admission scolaire des enfants et de la rétention des écoliers dans le système éducatif a été plus souvent examinée selon le sexe. On s’intéresse peu aux différences entre filles ou entre garçons, selon le statut dans le ménage et le milieu de résidence. Tirant profit des deux derniers recensements de la Population et de l’Habitation (RGPH) du Bénin de 2002 et de 1992, cette communication examine les fréquences d’enfants non scolarisés et d’enfants déscolarisés ainsi que leurs déterminants. Les résultats obtenus indiquent que le Statut de l’enfant au sein du ménage est central dans l’explication des taux de non scolarisation et des taux de déscolarisation. Toutefois, cette variable à elle seule n’est pas suffisante à l’explication de la fréquentation scolaire actuelle ou non des enfants au Bénin. Sa force explicative n’est significativement réelle qu’en présence du sexe et du milieu de résidence, indiquant ainsi la nécessité d’un ciblage des actions de promotion de la scolarisation systématique au primaire.

Depuis les indépendances africaines dans les années soixante (1960) jusqu'à une période récente à l'ère du bilan des OMD, le scolarisation en Afrique sub-saharienne a été analysée à partir de l'offre et ou la demande. Pour répondre à l'opportunité de la richesse des données socio-démographiques remontant à plus de deux décennies de collecte à côté des bases de données macroscopiques aussi riches, la présente communication procède par plusieurs techniques d'analyses pour revisiter les facteurs déterminants de la scolarisation en Afrique sub-saharienne. L'étude procède tout d'abord par établir des relation entre les dépenses publiques en éducation et les taux de scolarisation atteints par les pays disposant, entre 1990 et 2010 d'au mois deux enquêtes EDS ou MICS. Ensuite, grâce aux données individuelles , des caractéristiques des ménages et membres respectifs sont analysées comme des facteurs explicatifs de la scolarisation . Pour finir, les profils des ménages favorables ou défavorables à la scolarisation des enfants sont analysés pour en vérifier l'évolution (taille et composition) durant la période de référence. Les résultats devraient aider à déterminer si l'amélioration de la scolarisation dans cette région est tributaire aux comportements des ménage ou au contraire à l'évolution des structures qui ont été identifiées.

La mise en œuvre du plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) à partir de 2002 au Burkina Faso a permis d’améliorer significativement l’accès à l’enseignement primaire. Malgré, ces efforts consentis de nouveaux défis refont surface : baisse de la qualité des apprentissages, faible achèvement du primaire surtout entre riches et pauvres, etc. La présente communication se propose d’examiner les sources de changements intervenus dans l’achèvement scolaire au sein des classes socio-économiques. Ces changements sont-ils dus à l’effet de composition (structure) ou à l’effet de comportement (performance)? La méthode de décomposition notamment la méthode « mvdcmp » développée sous stata par Yoshioka et al. en 2011 sera la méthode d’analyse. Les sources de données sont les enquêtes démographiques et de santé réalisées en 1992-93 et 2010 au Burkina Faso.

Contrairement à la théorie néoclassique qui considère le capital humain (en l'occurrence l'éducation) comme le principal déterminant des gains individuels sur le marché du travail (Cohn et Geske(1990), Gary Becker(1964)), les théories alternatives (Stiglitz(1975), Arrow(1973), Spence(1973)), montrent que les facteurs sociaux jouent aussi un rôle non négligeable dans l’insertion professionnelle (Kamanzi, 2006).
L'article s’inscrit en droite ligne des théories alternatives au capital humain et vise à mettre en relief les limites de l’éducation qui, semble être perçue comme une panacée dans le processus d’insertion des jeunes. Nous montrons que le «capital social» au sens de Bourdieu(1980, 1985) joue également un rôle non négligeable. Nous portons également une attention particulière aux effets d’interaction entre capital humain et capital social afin de déterminer si ces deux facteurs jouent de façon cumulative ou additive.
Les données proviennent d’une enquête biographique menée dans une ville moyenne au Cameroun en 2010, sur «pauvreté et les besoins non satisfaits en santé de la reproduction des jeunes et adolescents à Bafia» et portent sur 1577 jeunes et adolescents de 15-34 ans. L’analyse mobilise essentiellement les méthodes d’analyse des biographies, notamment la méthode Kaplan-Meier et les régressions de cox.

De nombreuses études dans les pays développés et en Asie de l’Est ou du Sud Est ont mis en évidence une relation négative entre la taille de la famille et la scolarisation des enfants. Cependant, les études conduites en Afrique, généralement à partir des données de recensement ou d’enquêtes transversales à multiples objectifs, ont révélé une relation mitigée entre fécondité et scolarisation, la relation allant de positive, neutre à négative. Au-delà de la spécificité africaine, cette ambigüité relationnelle s’explique par des biais méthodologiques et substantifs non-contrôlés dans les études existantes, notamment le caractère endogène des liens fécondité/scolarisation. L’ampleur de ce biais reste, dans une large mesure, inconnue et des recherches plus poussées à ce sujet sont nécessaires. C’est dans cette perspective que la présente étude utilise des données spécifiques de l’enquête DEMTREND basée sur l’Observatoire de population de Ouagadougou, pour évaluer, à partir de la méthode Propensity Score Matching, la simultanéité des décisions de procréation et de scolarisation des enfants en milieu urbain burkinabè. Nous nous attendons à ce que les parents ayant un désir d'éducation élevé pour leurs enfants, aient, toutes égales par ailleurs, un comportement de faible fécondité, par rapport à ceux ayant un désir d'éducation faible.

A l’instar de la plupart des pays francophones d’Afrique subsaharienne, qu’ils soient sahéliens ou côtiers, l’allocation en ressources des écoles primaires de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso semble bien trop souvent dictée par une rentabilité économique. En plus des villes qui sont mieux nanties en ressources que les zones rurales, les régions abritant les plus grandes villes sont celles qui bénéficient de la majorité des ressources. Tels sont quelques résultats issus de la classification des écoles selon leurs dotations en ressources. Celle-ci fait suite à l’objectif visant la comparaison de l’allocation en ressources des écoles primaires par rapport aux résultats des apprentissages des élèves. De même une classification des élèves selon leur niveau socio-économico-culturel a été effectuée. Le calcul des scores d’efficacité par la méthode DEA et la modélisation de ces derniers par un modèle Tobit ont permis de mettre en exergue l’absence de lien entre dotations en ressources et efficacité dans les deux pays. D’ailleurs, la stabilité du lien entre ressources et efficacité des écoles n’est toujours pas assurée d’un pays à un autre.

L’échec scolaire constitue une préoccupation majeure en Côte d’Ivoire en ce sens qu’il contribue à la faiblesse du système éducatif ivoirien. L’objectif de cette étude est de connaitre les déterminants de l’échec scolaire en environnement familial dans un contexte post-crise militaro-politique. Cette étude s’appuie sur les données de l’enquête niveau de vie des ménages en 2008.
Pour atteindre l’objectif fixé, nous avons adopté comme méthodologie dans un premier temps une analyse uni variée qui nous a permis de croiser certaines variables avec la variable d’intérêt, ensuite nous avons utilisé le réseau de neurones pour vérifier si la segmentation effectuée est bonne (diviser la variable destinée scolaire en quatre modalités. Enfin, nous avons opté pour un modèle logistique et probit afin de connaitre les déterminants de l’échec scolaire. Les résultats de l’étude montrent que les raisons de l’échec scolaire se déclinent à la fois dans une dimension socioculturelle et dans une dimension économique en Côte d’Ivoire. En effet, la participation des femmes chefs de ménage, l’apport culturel des parents, la dotation financière des ménages et l’accès facilité aux infrastructures scolaires constituent des atouts indéniables pour lutter contre l’échec scolaire.