Sexualité et santé de la reproduction

Malgré les efforts en faveur de la santé maternelle et malgré une tendance générale à la baisse au niveau mondial (OMS, 2012), la mortalité maternelle demeure un problème majeur de santé publique, surtout dans les pays en développement. Par ailleurs, les récentes statistiques montrent que l’Afrique sub-saharienne reste non seulement la région du monde où les risques liés à la maternité sont les plus élevés, mais aussi celle où les femmes recourent le moins aux services obstétricaux pour faire face aux problèmes liés à leur santé. Aussi, les dernières enquêtes sur la santé réalisées au Burkina Faso montrent que l’utilisation des soins obstétricaux est à améliorer.
Cet article se propose d’examiner la demande des soins obstétricaux au Burkina Faso à partir des données l'enquête démographique et de santé, réalisée entre 2009 et 2010; l’objectif étant d’apporter des nouveaux éclairages sur la santé maternelle aux décideurs intervenant dans le domaine de la santé de la reproduction, permettant d’orienter ou de réorienter les politiques de réduction de la mortalité maternelle au Burkina Faso. Un modèle de poisson permettra d’estimer les effets des femmes et des services de santé sur le nombre de consultions prénatales, tandis qu’un modèle probit servira à estimer leurs effets sur l’assistance médicale à l’accouchement.

La santé de la reproduction est une question de droit. De ce fait, les systèmes éducatifs étaient sensés servir de socle pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive. Mais l’éducation n’a pas toujours comblé les attentes quant aux changements qu’elle devrait opérer en la matière.
Cet article met en exergue le rôle de l’éducation dans les insuffisances des politiques et programmes en matière de santé de reproduction au Bénin. Les données utilisées à cet effet sont issues de l’EDS 2006 et de l’Enquête nationale sur les violences faites aux femmes au Bénin réalisée en 2009. L’approche méthodologique est descriptive et analytique.
De cette analyse, il ressort que 55% des femmes enquêtées n’ont utilisé aucune méthode contraceptive au cours de leur vie, 69 % de femmes ont subi des violences au moins une fois dans leur vie. L’analyse a révélé que la plupart de ces femmes ont un niveau d’instruction très bas de même que celles ayant fait objet de violences sexuelles et d’autres pratiques culturelles néfastes violant ainsi directement leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive. La question de l’éducation non formelle est donc centrale dans les politiques de santé de reproduction au Bénin.

Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays situés au sud du Sahara connaissait des indices de fécondité élevés. Le taux d’accroissement naturel était de 3,21% et l’Indice Synthétique de Fécondité de 7,2 enfants par femme en 1985. Reprenant à son compte l’idée véhiculée par les bailleurs de fonds et autres organismes internationaux selon laquelle les niveaux élevés de fécondité observés dans les pays sous développés constituaient un obstacle majeur à leur développement économique et social, les autorités burkinabé ont entrepris dès la fin des années 1980 de vastes campagnes de sensibilisation sur la planification familiale. Ces campagnes avaient pour but l’amélioration de la santé maternelle et infantile mais aussi de réduire la fécondité par l’utilisation de la contraception. Partant du postulat que si la population connaissait les différentes méthodes contraceptives et les bienfaits d’une régulation des naissances, elle serait plus nombreuse à pratiquer une contraception. L’objectif de notre étude sera d’analyser l’évolution de la pratique contraceptive et ses déterminants principalement aux jeunes âges afin de voir si l’entré en vie sexuelle correspond avec le début de la pratique contraceptive. Les données des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) réalisées au Burkina Faso seront utilisées dans le cadre de cette analyse.

La mortalité maternelle demeure importante malgré les dispositions prise pour sa réduction drastique au Burkina Faso. En effet selon l’EDS-IV du Burkina Faso, le rapport de mortalité maternelle est de 341 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes au cours de la période 2004-2010. La plupart des décès maternels ont lieu au moment de l’accouchement ou à la suite de l’accouchement. La proportion d’accouchement assisté par un personnel qualifié est de 67,1 % en 2010. Il est vrai que la prise en charge financière de l’accouchement est subventionnée au Burkina Faso (900 francs CFA au minimum pour un accouchement eutocique), mais la réalité est tout autre. Les accompagnants ou la patiente sont souvent tenus de débourser de l’argent pour des prestations gratuites. Certains ménages également manquent parfois du minimum pour transporter la parturiente dans le centre de santé le plus proche.
L’objet de cette communication est d’étudier la déperdition de l’assistance médicale à l’accouchement par un personnel de santé chez les femmes en 2010. Plus spécifiquement :
1.) Déterminer le niveau de déperdition de l’assistance à l’accouchement chez les femmes en 2010 ;
2.) Dégager les facteurs de déperdition de l’assistance médicale à l’accouchement chez les femmes en 2010.

Atteindre l’OMD5 « réduire de trois quart le taux de mortalité maternelle d’ici 2015 », implique l’élimination du tétanos maternel et néonatal, une des stratégies adoptées par la RDC à l’instar de plusieurs pays en développement.
La couverture des soins prénatals est l’un des indicateurs de l’OMS qui vise à mesurer l’état de la santé de la reproduction et les progrès de ces soins pour l’atteinte des objectifs du CIPD.
La prévention par le vaccin antitétanique protège et réduit les risques de décès maternel et infantile.
Les enquêtes Mics2 et Mics2010 donnent respectivement 50% et 64% de femmes de 15-49 ans protégées contre le tétanos avec des disparités provinciales.
L’objectif de cette étude c’est de montrer dans l’ensemble comment évoluent les facteurs à risque de la mortalité maternelle, à partir des indicateurs retenus par l’OMS pour le suivi des progrès réalisés en santé de la reproduction.
Une étude comparative à partir de l’analyse secondaire des données Mics 2 et Mics 2010 sur les adolescentes(15-19 ans) nous permettra de dégager la tendance du niveau des indicateurs clés en Santé de la Reproduction de 2001 à 2010 et de juger des résultats par rapport aux objectifs à atteindre d’ici 2015

La présente étude a pour but de connaître les perceptions et les opinions des jeunes filles déscolarisées/non scolarisées n’ayant jamais participé aux activités communautaires du Programme Super Go sur les risques liés au VIH, l’abstinence, la communication entre partenaires sexuels, la fidélité, l’utilisation du préservatif, etc. Le programme « Super Go » est un programme où les filles sont conseillées de sorte à pouvoir prendre les meilleures décisions par rapport à elles-mêmes, à leur vie amoureuse et à leur sexualité. L’enquête a été réalisée en Côte d’Ivoire. Au total, 150 jeunes filles de 12 à 19 ans ont été choisies pour participer au pré-test et au posttest. La collecte des données a combiné le recueil de données tant quantitatives que qualitatives, à savoir l’administration d’un questionnaire individuel anonyme aux jeunes filles sélectionnées et d’entretiens de groupes avec les mêmes participantes avant leur participation aux activités communautaires. Les résultats montrent : -les jeunes filles ivoiriennes adolescentes n’ignorent pas la sexualité. -les informations ou campagnes de sensibilisation sur le SIDA et ses voies de transmission fortement médiatisées ont globalement couvert tout le pays. Mais que malheureusement, les comportements sexuels préventifs promus sont très peu adoptés.