Biological determinants of health and measures

-L'analyse des données de génotypage/phénotypage de 877 individus de 90 ans et plus a montré qu'après correction pour tenir compte de divers facteurs potentiellement confondants, être porteur des allèles mineurs ADRB2-2718 ou ADRB2-2719 réduit de manière significative les émotions négatives. Les interactions entre les allèles mineurs ADRB2-2718 ou ADRB2-2719 et les émotions négatives réduisent de manière significative la fonction cognitive. Les interactions entre les allèles mineurs ADRB2-2718 et la pratique régulière d'une activité physique améliorent de manière significative la fonction cognitive ; les interactions entre l'allèle mineur ADRB2-2718 ou ADRB2-2719 et la pratique régulière d'une activité physique augmentent de manière significative la probabilité de se déclarer en bonne santé ; les interactions entre la présence de l'allèle mineur ADRB2-2719 et la pratique d'activités sociales ou de loisirs augmentent de manière significative la probabilité de se déclarer en bonne santé. Les effets positifs de la pratique régulière d'une activité physique et des activités sociales et de loisirs sur la cognition et l'état de santé auto-déclaré, et l'effet contraire des émotions négatives sur la cognition sont beaucoup plus marqués chez les porteurs des allèles ADRB2 que chez les non-porteurs. Cela signifie que des programmes de promotion de la santé qui prendraient en compte les profils génétiques des individus (en protégeant et en assurant la confidentialité des données personnelles) permettrait d'améliorer les prestations tout en réduisant les coûts.

A partir de données GWAS et de l'étude Framingham Heart portant sur environ 1 000 couples mariés, nous analysons l'accouplement assortatif génomique dans les mariages humains. L’étude permet de calculer la corrélation spécifique du SNP pour chacun des 320 195 SNP, qui s'établit en moyenne à 1 023 couples mariés, et (2) la corrélation spécifique des couples mariés pour chaque couple, qui se situe en moyenne à 287 295 SNP. Parmi les 320 195 corrélations SNP, huit ont une valeur p 5x10-8 ou plus petite. Ces SNP sont tous positivement corrélés pour les couples mariés, allant de 0,16 à 0,27. Nous examinons également les SNP impliqués dans les gènes associés à l'IMC, à la taille, aux comportements à risque, ou le système HLA (système d'antigènes de leucocytes humains). Pour la moitié de tous les SNP avec un assortiment plus positif, les couples mariés ont en moyenne une corrélation statistiquement significative supérieure de 0,001 à celle des individus accouplés de manière aléatoire. Notre simulation montre que cette différence de corrélation peut s'expliquer par le fait que les couples mariés s'associent par près de 200 SNP.

Les faibles niveaux des capacités cognitives chez certains jeunes adultes ont été associés à la santé physique, mentale et sociale. Les connaissances actuelles sur les interactions sous-jacentes entre facteurs génétiques et facteurs environnementaux et les modifications du fonctionnement cognitif chez les jeunes adultes sont limitées. Face à la croissance exponentielle de la population âgée dans le monde, la compréhension des processus génétiques, sociaux et comportementaux à l'origine des différences individuelles en termes de fonction cognitive est plus que jamais d'actualité et permettra d'apporter des informations précieuses aux scientifiques comme aux acteurs de la santé. Dans cette étude, nous examinerons le rôle interactif de l'architecture génétique et de l'emploi sur la trajectoire du déclin cognitif chez les adultes âgés. Nous testerons l'hypothèse de la complexité environnementale qui suppose un lien entre le niveau de complexité de la profession exercée et la fonction cognitive tributaire de l'architecture génétique. Pour pallier les limites méthodologiques des études antérieures de l'interaction gène - environnement, nous mettrons au point de nouvelles méthodes permettant de prendre en compte l'architecture génétique, y compris les gènes, l'épistasie, ainsi que son interaction avec l'environnement. Au-delà de ses contributions scientifiques, cette recherche permettra d'aider les décideurs de la santé à concevoir de nouveaux dispositifs, qui permettront à leur tour d'offrir de meilleurs soins de santé.