Genre et population

Longtemps considérées comme relevant du domaine privé des ménages, les violences domestiques et conjugales ont été classées depuis le début des années 90 comme faisant parties des graves violations des droits humains. Ces violences ont le plus concerné les femmes ; à tel point que la conférence internationale sur la population et le développement de 1994 et la conférence internationale des femmes à Beijing en 1995 ont inscrit dans leurs plans d’action respectifs des objectifs visant à éliminer ces types de violence. Les femmes du Burkina Faso, sans distinction de catégories, sont aussi concernées par ce phénomène à telle enseigne qu’on est tenté de s’interroger sur les raisons et motifs de son existence. Autrement dit, quelles sont la prévalence et les conséquences des violences faites aux femmes au Burkina Faso ? Quelles sont les caractéristiques des ces violences ? Quelle stratégie développer pour lutter contre ce phénomène ? C’est à ces quelques questions qu’essaiera de répondre la présente communication.

L’objectif général est de contribuer à une meilleure compréhension des violences basées sur le genre au Burkina Faso selon un regard comparatif à partir des données des enquêtes démographiques et de santé de 2003 et 2010 afin de mettre en lumière les changements opérés avec un focus sur les disparités par régions.

Les inégalités dans l’éducation sont également appréhendées à travers les savoirs véhiculés non seulement dans les enseignements mais aussi dans les outils pédagogiques. C’est l’idée de cette étude qui tente de montrer les représentations différentielles de genre dans manuels scolaires du Bénin. Les résultats indiquent que les manuels scolaires béninois ne sont pas exempts des stéréotypes de genre. Certes, les manuels tendent vers une vision d’équité et d’intégration de la femme dans les mêmes sphères que l’homme, mais ils sont aussi entachés de discrimination selon le sexe. Les rôles sociaux et économiques des hommes et des femmes sont présentés de façon très différenciés. Le stéréotype classique de la « femme aux fourneaux » persiste. Le personnage féminin apparaît dans la sphère domestique (soins aux enfants, garderie, marché, etc.) tant dans les illustrations qu’au niveau des textes. Les métiers attribués aux femmes demeurent classiques et peu valorisants. Elles sont absentes de la scène de l’histoire et du pouvoir. Les contre-stéréotypes de type « Papa vend au marché et maman au bureau » sont absents de ces outils pédagogiques.

Mots clés : Manuel scolaire, stéréotype, illustrations, Textes.

Le financement de la santé des enfants dans les pays en voie de développement reste toujours problématique. Certains auteurs préconisent la création d’emplois décents pour les adultes afin d’y remédier. Cependant, d’autres auteurs restent sceptiques quant à la pertinence de cette stratégie. L’objectif de cette étude est d’analyser à partir des données sur les pays de l’Afrique subsaharienne la relation entre santé infantile, niveau de vie des adultes et croissance économique, ainsi que les canaux par lesquels ces variables s’influencent mutuellement. Dans cette optique, un test de causalité a la Granger a été utilisé sur un panel VAR. Il ressort que l’amélioration de la santé des enfants ne passe pas par l’amélioration du niveau de vie des adultes. Cependant elle peut se réaliser à travers une amélioration du produit national. Dans cette perspective, un prélèvement affecté à la santé infantile en période de croissance peut être souhaitable et encouragé.

Les femmes maghrébines, par le passé, excluent de l’activité économique et de l’espace public, le plus souvent cloîtrées, n’avaient pas d’autres alternatives que le mariage et la reproduction. L’éducation donnée aux petites filles par les femmes des générations antérieures devait assurer la perpétuation de cette situation. L’ordre social et religieux qui reposait sur des valeurs telles que l’honneur, exigeait entre autres la répression de la sexualité féminine hors mariage. Il en découlait un système matrimonial qui avait comme fondement le mariage souvent précoce sans le consentement des concernés. La polygamie bien que limité, était une pratique courante et la répudiation était la forme dominante de la rupture d’union. Des changements démographiques remettant en cause cet ordre séculaire sont en cours depuis trois décennies. La fécondité a été divisée par trois et se rapproche de 2,1 enfants par femme. Le célibat prolongé des jeunes femmes ébranlent l’organisation et les relations familiales. Ces changements sont dans ces situations inconcevables sans un ébranlement profond des structures traditionnelles de la société et du recul de certains conservatismes. Car ils posent fondamentalement la question de la place et du rôle de la femme dans ces sociétés.

Au regard de la revue de la littérature, les hommes et les femmes ne se présentent pas et ne se maintiennent pas dans le marché du travail dans les mêmes conditions. L’insertion des femmes dans le marché du travail urbain s’inscrit dans le prolongement de leurs rôles familiaux et sociaux. L’insertion dans le marché du travail est donc directement associée aux relations de genre. A cet effet, l’emploi en général, est l’un des problèmes les plus cruciaux de développement que connaissent les pays en voie de développement, surtout ceux de l’Afrique au sud du Sahara en dépit des efforts et stratégies de résorption du chômage mis en œuvre par les Gouvernements.Certaines inégalités économiques ou sociales peuvent apparaitre légitimes parce qu’elles semblent découler des seuls talents et efforts d’individus placés au départ dans des conditions d’égalité des chances. Mais, dans d’autres situations, les pouvoirs publics cherchent à corriger ces déséquilibres par des mesures discriminatoires.Parmi ces mesures certaines, désormais sont destinées à mesurer la parité, c'est-à-dire la représentativité et les possibilités d’actions potentielles de groupes d’agents distincts (par le genre, l’âge, la nationalité, etc.) ne disposant pas des mêmes possibilités (politiques, sociales, culturelles et économiques) que d’autres groupes.

La contribution de la fécondité des adolescentes béninoises à la fécondité nationale était de 10% en 1986. Après une timide baisse de 2/100ème de point en 1996, elle amorce une nette remontée presque toutes les régions en 2006, malgré moult interventions gouvernementales et multilatérales visant sa régression. Y a-t-il une résistance culturelle à la baisse de cette fécondité ? Est-ce un artefact statistique lié à la qualité des données ou l’effet conjugué des politiques intervenant sur son évolution ? Quelles décisions promouvoir aux fins de politiques visant l’atteinte de l’OMD 5 pour le développement national ?
Si la fécondité des adolescentes dans les régions du Bénin est bien contrastée selon ses EDS (éditions 1996, 2001 et 2006), la contribution nette de chaque région du pays (binôme départemental) n’y a encore jamais été quantifiée en termes de composition (structure) et de performance (comportement). Une pareille étude fait défaut et comblera les attentes des politiques et partenaires techniques et financiers qui cibleront mieux leurs interventions. Elle examine l’influence des mutations de niveaux régionaux de la fécondité des adolescentes, dans un cadre de changement de comportement généralisé au sein de la population de 1996 à 2006, tenant compte de son niveau de 1986.