Inégalités dans le domaine de l’éducation

Sans doute parce que le continent africain demeure le moins scolarisé, les recherches sur les inégalités ont jusqu’à lors essentiellement porté sur l’enseignement primaire. Sans doute également parce que les capitales présentent à l’échelle nationale les taux de scolarisation les plus élevés, à tous les niveaux d’enseignement, peu d’intérêt est porté sur les inégalités scolaires dans ces villes. La communication s’intéresse aux inégalités de scolarisation dans l’accès à l’enseignement secondaire à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, L’analyse mobilise plusieurs sources de données complémentaires : les statistiques scolaires, le recensement de 2006, une enquête réalisée en 2009 et l’observatoire de population de Ouagadougou. Une brève revue de la littérature conduira tout d’abord à situer la problématique et la méthodologie adoptées. Il s’agira ensuite de retracer l’évolution de l’offre scolaire de niveau secondaire (selon les types d’établissement), et de mettre en lumière les disparités intra-urbaines (entre quartiers centraux et périphériques). Puis, la communication exposera les principaux résultats issus des analyses statistiques sur les facteurs de la scolarisation au secondaire, à partir des sources de données mobilisées.

La question de l’égalité entre les hommes et les femmes préoccupe depuis de nombreuses années les institutions d’État. Le Bénin, tout comme les autres pays de l’Afrique subsaharienne, met en œuvre des politiques d’égalité entre les genres dans l’éducation, qui visent avant tout à remettre en question les rôles et les stéréotypes traditionnels liés au genre. Malgré les efforts tous azimuts consentis, les filles et les femmes sont confrontées à de nombreuses inégalités dans la société dans son ensemble et plus particulièrement au sein des écoles.
Cette étude permet de voir dans quelle mesure les inégalités de genre persistent encore tant au travers des représentations des enseignants que des contenus propres de l’activité scolaire et de décoder les facteurs discriminants dans les pratiques éducatives.

Mots clés : genre – scolarisation – traitement différentiel – inégalité.

A l’instar de la plupart des pays francophones d’Afrique subsaharienne, qu’ils soient sahéliens ou côtiers, l’allocation en ressources des écoles primaires de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso semble bien trop souvent dictée par une rentabilité économique. En plus des villes qui sont mieux nanties en ressources que les zones rurales, les régions abritant les plus grandes villes sont celles qui bénéficient de la majorité des ressources. Tels sont quelques résultats issus de la classification des écoles selon leurs dotations en ressources. Celle-ci fait suite à l’objectif visant la comparaison de l’allocation en ressources des écoles primaires par rapport aux résultats des apprentissages des élèves. De même une classification des élèves selon leur niveau socio-économico-culturel a été effectuée. Le calcul des scores d’efficacité par la méthode DEA et la modélisation de ces derniers par un modèle Tobit ont permis de mettre en exergue l’absence de lien entre dotations en ressources et efficacité dans les deux pays. D’ailleurs, la stabilité du lien entre ressources et efficacité des écoles n’est toujours pas assurée d’un pays à un autre.

Pour les pays d’Afrique au sud du Sahara en général et le Niger en particulier, la scolarisation demeure un problème crucial, même si l’on observe une certaine amélioration au cours de ces dernières années. Celle-ci cache d’importantes disparités entre filles et garçons et entre milieux et régions. Relever ce défi requiert une évaluation fiable des causes de la sous scolarisation. Cette étude, vise à estimer la contribution relative du niveau de vie du ménage et du niveau d’instruction du chef de ménage dans la réduction de l’écart dans la fréquentation entre filles et garçons. A l’issue des analyses, il ressort que ces deux variables sont significativement liés à la fréquentation scolaire des enfants. On constate effectivement une réduction de l’écart qui existe entre la fréquentation scolaire des filles et celle des garçons, au cours de la période considérée. Ceci est dû à un changement dans le comportement des parents vis-à-vis de l’école. Une analyse plus fine montre que cette amélioration est principalement la résultante de l’effet de la performance de base du niveau d’instruction du chef de ménage et du niveau de vie du ménage. Cependant, concernant les filles, en plus de cet effet de base, on note, pour la variable niveau de vie, que l’effet de différentiation y contribue aussi, mais dans une proportion moindre.

L’échec scolaire constitue une préoccupation majeure en Côte d’Ivoire en ce sens qu’il contribue à la faiblesse du système éducatif ivoirien. L’objectif de cette étude est de connaitre les déterminants de l’échec scolaire en environnement familial dans un contexte post-crise militaro-politique. Cette étude s’appuie sur les données de l’enquête niveau de vie des ménages en 2008.
Pour atteindre l’objectif fixé, nous avons adopté comme méthodologie dans un premier temps une analyse uni variée qui nous a permis de croiser certaines variables avec la variable d’intérêt, ensuite nous avons utilisé le réseau de neurones pour vérifier si la segmentation effectuée est bonne (diviser la variable destinée scolaire en quatre modalités. Enfin, nous avons opté pour un modèle logistique et probit afin de connaitre les déterminants de l’échec scolaire. Les résultats de l’étude montrent que les raisons de l’échec scolaire se déclinent à la fois dans une dimension socioculturelle et dans une dimension économique en Côte d’Ivoire. En effet, la participation des femmes chefs de ménage, l’apport culturel des parents, la dotation financière des ménages et l’accès facilité aux infrastructures scolaires constituent des atouts indéniables pour lutter contre l’échec scolaire.

L'Afrique subsaharienne est l’une des sous régions où la pratique des enfants confiés est assez répandue. On y observe également ces dernières décennies des changements sociaux culturels importants dus entre autres à la crise économique, l’urbanisation, …
Dans ce contexte, l’objectif principal de cette étude sera de voir s’il y a une discrimination par rapport à la scolarisation selon le lien de parenté avec le chef de ménage et comment évolue la scolarisation de ces 2 catégories d’enfants depuis le début des années 1990 dans 8 pays d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Ghana, Kenya, Mali, Madagascar, Sénégal, Tchad et Zimbabwe). Sera également abordé l’évolution de la pratique des enfants confiés dans ces pays au cours de la période considérée. Pour atteindre ces objectifs, nous utiliserons les données issues des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) réalisées dans ces pays.
Pour ce qui est de la scolarisation des enfants, les 2 pays d’Afrique centrale (Cameroun et Tchad) se distinguent des autres pays en ce sens que les enfants confiés y sont davantage scolarisés. Cependant, dans presque tous les pays, on assiste de plus en plus à une discrimination dans la scolarisation des enfants selon leur lien de parenté avec le chef de ménage.

Dans cet article nous proposons de mesurer l’effet du niveau de vie des ménages sur la déperdition scolaire des enfants au Sénégal. Premièrement, nous montrerons que les caractéristiques géo-démographiques des ménages ont un impact significatif sur l’échec scolaire des enfants. Deuxièmement, nous pensons que le niveau de vie des ménages affecte sensiblement l’investissement dans l’éducation et, de facto, agit sur la réussite scolaire des enfants.
En outre, une propension plus importante de l’abandon scolaire dépend de l’augmentation des dépenses éducatives. Le risque d’abandon scolaire serait donc plus élevé avec la responsabilisation financière des familles, en relation avec l’évolution scolaire de l’enfant.
L’éducation s’apparente aussi à une problématique de genre et de taille de fratrie qui altère les chances des filles d’aller à l’école et d’y rester. Il en est de même du travail des enfants agirait négativement sur leur situation scolaire.

Nombreux sont les travaux qui montrent que la formation continue bénéficie aux individus les plus diplômés et les plus stables sur le marché du travail. Cependant, parmi les déterminants de l’accès à la formation qui sont pris en compte, le rôle des événements démographiques (mise en couple, séparation, naissance, etc.) n’a jamais été analysé. Pourtant, une récente étude d’Eurostat montre qu’en 2007, 36,6% des européens qui ont renoncé à une formation professionnelle l’ont fait pour des raisons familiales. Partant de ce constat et du cadre théorique proposé par la perspective du life course, cet article a pour objectif de fournir un premier examen des liens qui existent entre les événements démographiques et l’accès à la formation continue dans le cas français. Pour ce faire, nous nous baserons sur les enquêtes Emploi en continu de l’Insee disponibles pour la période 2007-2010. A partir de régressions logistiques, nous chercherons à examiner dans quelle mesure les changements intervenants dans la situation conjugale et parentale des individus sont susceptibles de jouer sur les probabilités d’accès à la formation. En particulier, nous nous intéresserons aux inégalités entre hommes et femmes selon le dispositif de formation considéré.

Selon les données MICS1 le taux net de scolarité était de 56% en 1995,de 51,7% en 2001,il est passé à 61,% en 2007.A cette allure l’atteinte de l’OMD2 est compromise. D’où la nécessité de
repenser les politiques et stratégies pouvant redresser les paramètres à mi- chemin pour l’atteinte des OMD en 2015.
Notre propos est de ressortir l’impact du niveau socio-économique du ménage sur la scolarisation des enfants, indicateur ignoré ou négligé par les décideurs. Cependant, il semble que le milieu de
résidence influence négativement ou positivement la scolarisation des enfants, généralement dans le milieu rural les ménages sont pauvres par rapport au milieu urbain. A partir de la base
des données de l’EDS 2007, nous allons procéder à une analyse multi variée entre les ménages pauvres et les ménages plus nantis, en vue déceler si les conditions socio-économiques et le milieu influencent différemment la scolarisation des enfants.

Malgré les progrès enregistrés dans la scolarisation des enfants ces dernières décennies, des écarts existent entre les sexes, les milieux de résidence et les catégories d’enfants. Le décès des parents ou leur absence dans le ménage constituent des facteurs de vulnérabilité qui affectent la fréquentation scolaire des enfants. Cette étude montre l’effet du décès des parents et du confiage sur la fréquentation scolaire des enfants au Bénin à partir des données du recensement de 2002. Elle adopte une approche comparative basée sur quatre groupes d’enfants à savoir les non-orphelins non confiés, les non-orphelins confiés, les orphelins non confiés et les orphelins confiés. Un modèle logistique a permis d’évaluer et de comparer les probabilités de fréquentation scolaire suivant les catégories d’enfants. Les résultats montrent que le taux de fréquentation scolaire est plus élevé chez les enfants (6 à 17 ans) qui n’ont perdu aucun parent et qui vivent avec au moins un parent, plus faible chez les enfants confiés et encore plus faible chez les orphelins confiés. Par ailleurs, le confiage concerne plus les filles et affecte plus leur fréquentation scolaire que les garçons.