Adolescent pregnancy and fertility

La fécondité et les grossesses adolescentes sont des questions souvent traitées par les scientifiques comme un problème de santé publique et un enjeu social. Partant de là, nous utilisons les données de l’enquête démographique et de santé 2011 pour étudier les facteurs associés à la fécondité et aux grossesses adolescentes en Ouganda. Au total, 2 026 adolescentes ont été sélectionnées pour cette étude. Les régressions logistiques, corrigées en fonction des caractéristiques socioéconomiques et démographiques, sont calculées pour prédire les probabilités pour une adolescente ayant été enceinte au cours des 5 années précédent l’enquête, d’être enceinte au moment de l’enquête et d’avoir à la fois eu un enfant au cours des 5 années précédent l’enquête ou d’être enceinte au moment de l’enquête. Le statut matrimonial est un prédicteur puissant de la probabilité d’avoir eu un enfant au cours des 5 années précédent l’enquête et d’être en même temps enceinte au cours de l’enquête. L’âge semble également être un important prédicteur de ces deux événements. En effet, on observe qu’un accroissement de l’âge s’accompagne d’une augmentation de la probabilité d’être enceinte et d’avoir eu un enfant. Nous montrons que les grossesses et maternités adolescentes sont des enjeux importants qui appellent des mesures politiques de prévention.

Les programmes de planification familiale (PF) et les programmes VIH ont accordé relativement peu de place aux jeunes adolescentes mariées. On présume souvent que les jeunes filles qui se marient à un âge précoce sont amenées à prouver leur fécondité très tôt au cours du mariage. C'est peut-être pour cette raison que peu de programmes nationaux de PF s'adressent à ce groupe. Cette étude examine l'utilisation des programmes de planification familiale chez les adolescents mariés à partir de données portant sur 6 569 jeunes filles d'Ethiopie, de Tanzanie et d'Ouganda. Près de deux tiers des jeunes filles mariées utilisaient une méthode contraceptive en Ethiopie (58 %), comtre seulement 21 % en Tanzanie et 26 % en Ouganda. La méthode contraceptive la plus utilisée par les jeunes filles éthiopiennes sont les contraceptifs injectables, tandis que dans les deux autres pays, ce sont surtout les préservatifs. Parmi les jeunes qui utilisaient les programmes de PF, 86% des jeunes Ethiopiennes le faisaient dans le but de retarder la naissance de leur premier enfant, contre 31% en Tanzanie. La principale raison de la non utilisation de contraceptifs parmi les jeunes qui souhaitaient y recourir est liée au refus du partenaire. Les résultats indiquent que l'utilisation d'une méthode contraceptive, y compris de préservatifs, est acceptable pour les jeunes filles qui se marient à un âge très précoce, pour un grand nombre d'entre elles pour retarder leur première grossesse. L'implication du partenaire masculin est essentiel pour l'optimisation de l'emploi des contraceptifs pour les mariages précoces.

Les études menées jusqu’ici en Colombie ne mettent pas en avant l’analyse historique des niveaux de fécondité adolescente, mais se concentrent uniquement sur l’étude des variables socio-démographiques susceptibles de favoriser l’occurrence de ce phénomène. La présente étude propose d’analyser la trajectoire du taux de fécondité adolescente sur la période 1990-2010, à partir de modèles statistiques qui permettent d’étudier les variables reconnus comme étant des déterminants des grossesses adolescentes. Les résultats préliminaires soulignent le caractère hétérogène de ce phénomène selon le lieu de résidence, statut socioéconomique, niveau d’études et statut matrimonial, ainsi qu’une répartition géographique évidente dans certaines régions du pays. Les modèles probabilistes et l’analyse de survie pour les femmes âgées de 20 à 24 ans permettent d’analyser de manière précise le phénomène en évitant la question du manque de simultanéité des événements.

Cette étude vise à obtenir une estimation nationale du taux de grossesse chez les femmes non mariées (âgées de 15 à 24 ans) à partir des données de recensement, et explore leurs caractéristiques démographiques par rapport à leurs congénères sexuellement actives mais non enceintes. En 2009, l'Enquête nationale sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes non mariés en Chine portait sur 10 970 femmes non mariées âgées de 15 à 24 ans. Une classification aléatoire par la méthode Random Forest a été appliquée pour sélectionner les caractéristiques les plus importantes parmi 16 facteurs, y compris les caractéristiques au niveau de l'individu, du ménage ou de la société. Les résultats obtenus en 2009 montrent que le taux de grossesse (signalées) en Chine était de 20,85 grossesses pour 1 000 femmes non mariées âgées de 15 à 24 ans. Par ordre descendant, l'âge, le revenu de la famille et la profession des parents sont les principales caractéristiques qui distinguent les deux groupes. Les premières estimations nationales du taux de grossesse chez les jeunes non mariés en Chine indiquent que celui-ci est assez faible. Les grossesses des jeunes femmes non mariées en Chine sont associées à une difficulté d'accès aux contraceptifs. En Chine, les grossesses des jeunes femmes non mariées en Chine sont principalement déterminées par des facteurs instrumentaux.

Dans le monde entier, les recherches sur la fécondité chez les 10-20 ans ont montré que les jeunes mères font moins d’études que les jeunes filles nullipares du même âge ou les femmes qui retardent leur première grossesse jusqu’après leurs 20 ans. Nous analysons la réussite scolaire d’un échantillon représentatif (n = 225) d’une cohorte de jeunes femmes de Campinas, ville d’un million d’habitants dans l’état de São Paulo au Brésil. Tous les individus de l’échantillon ont eu un premier enfant né vivant à l’âge de 17, 18 ou 19 ans en 2005, et ont été interrogés en 2006 et 2007. Leurs résultats scolaires ont été évalués à l’aide d’une observation transversale après fécondité. Des questions rétrospectives ont toutefois permis de reconstituer longitudinalement leur histoire scolaire de 7 à 15 ans, âge auquel ces jeunes filles étaient encore nullipares. La forte incidence des échecs ou interruptions des études avant une grossesse ou la naissance d’un enfant né vivant indique qu’un grand nombre de ces jeunes filles ont rencontré d’autres obstacles à la poursuite de leurs études, avant même la fécondité. Les études transversales qui portent exclusivement sur le manque d’instruction des jeunes mères après leur première grossesse ou accouchement et les comparent directement au niveau d’études des femmes sans enfants ne permettent donc pas de déterminer avec exactitude l’origine de ces écarts dans les niveaux d’études atteints.

Avec un TFG de 5,7 en 2010, le Malawi a encore des défis à relever en termes de réduction de la fécondité, et particulièrement chez les adolescents. Encourager les jeunes filles à rester à l'école est une des stratégies pour la diminution des mariages précoces qui contribuent à la forte fécondité au Malawi. Plus important, on observe une faible fécondité chez les femmes les plus instruites. Les femmes ayant reçu une éducation secondaire ont un TFG de 3,8 comparé à 6,9 pour les femmes sans aucune instruction. Cette étude vise à analyser les facteurs associés aux grossesses adolescentes. Les résultats montrent que la fécondité globale a diminué de 14 pour cent de 1992 à 2012, tandis que la fécondité adolescente a baissé, passant de 161 naissances pour 1000 en 1992 à 151 naissances en 2010. De plus, près de 45 pour cent des adolescents qui n'ont jamais fréquenté l'école ont démarré une grossesse, soit un taux 64 pour cent plus élevé que celui des adolescents ayant reçu une éducation secondaire. L'analyse multivariée montre que seuls certains facteurs sont étroitement liés à la fécondité, certains facteurs indiquant notamment une constante association entre l'âge et le statut matrimonial.

Le délai d'attente de la première conception est fortement influencé par l'âge des femmes au mariage. Le délai d'attente de la première conception est plus long chez les femmes mariées à un âge précoce, à cause de facteurs biologiques tels que la stérilité adolescente et divers facteurs sociologiques associés. Ce délai est toutefois plus court chez les femmes mariées à un âge plus avancé, les normes sociales et les tabous perdant de leur rigidité à mesure de l'avancée en âge. De ce fait, l'étude du délai d'attente de la première conception pour différents cadres d'échantillonnage selon l'âge au mariage est d'une importance majeure pour les scientifiques. Ici, pour les femmes mariées à un âge précoce (15 ans et moins), nous utilisons deux modèles de probabilité pour le délai d'attente de la première conception afin d'identifier les principaux facteurs qui influencent cette variable. Ces modèles sont appliqués aux données sur l'intervalle avant la première naissance tirées des données NFHS-III, permettant ainsi d'obtenir des estimations M.L. des paramètres de ces deux modèles. Bien que les deux modèles soient dérivés selon deux séries d'hypothèses différentes, l'analyse montre que les deux modèles sont appropriés, mais que l'un d'entre eux (selon le critère d'Akaike) l'est davantage que l'autre.

En Inde, le mariage précoce des jeunes filles se traduit par des grossesses et maternités adolescentes. Cette étude porte sur la tendance actuelle et le niveau des grossesses adolescentes en Inde et vise à identifier les déterminants et les conséquences de ces grossesses adolescentes en fonction du contexte des jeunes filles concernées. Nous analyserons les données de trois périodes différentes, celles de l'enquête sur les ménages au niveau du district de 1998-1999 (DLHS-I), DLHS- II (2002-2004) and DLHS- III(2007-2008), à l'aide de modèles bivariés et multivariés. Les grossesses adolescentes ont légèrement décliné entre DLHS-I et DLHS-III. Le niveau d'instruction plus élevé des jeunes filles et leur accès aux médias de masse vont de pair avec un taux de grossesses plus faible. La religion et le statut socio-économique jouent un rôle important dans l'occurrence des grossesses chez les adolescentes. Il est indispensable que les politiques et les programmes de prévention des mariages d'enfants et des mariages en dessous de l'âge légal soient strictement appliqués.

Si l'on peut considérer la fécondité à l'adolescence comme un facteur de décrochage scolaire, de récentes études indiquent que la maternité pourrait constituer un projet de vie pour ces jeunes femmes qui vivent dans un contexte où l'accès à l'instruction leur est refusé ou limité, ou qui n'ont pas d'autres choix pour l'avenir. Face à ce dilemme, et sur la base des résultats des derniers recensements, nous essaierons d'identifier dans quel ordre interviennent le plus souvent ces événements, maternité et décrochage, dans les pays du Cône Sud (Argentine, Chili et Uruguay). Dans le même temps, nous chercherons à déterminer si le fait de devenir mère a un impact différent sur l'éducation des adolescents (et vice-versa) suivant le niveau socio-économique et le secteur culturel et géographique auquel ces jeunes femmes appartiennent